#NeVenezPas. C’est à travers ce hashtag que certains Marseillais ont cherché à faire du “demarketing”, pour désinciter avec humour les Parisiens à venir visiter ou même emménager dans la cité phocéenne. Un mouvement qui ne tient pas à une détestation sans fondement des deux villes rivales, mais plutôt une tentative de limiter la flambée des prix incroyables dans le centre de Marseille.
Alors même que la ville fait régulièrement la Une des journaux à cause de la vétusté d’une partie de son bâti, des problèmes de son espace public ou de questions liées à la sécurité, elle devient ces dernières années une destination de choix. Un mouvement qui s’est accéléré après le confinement de l’année dernière, et la recherche d’un cadre de vie plus lent et agréable pour des citadins oppressés.
Dans le VII arrondissement de la ville, les parisiens retrouvent pour autant un phénomène qu’ils connaissent très bien avec des logements qui atteignent 10 000 euros le mètre carré, soit près de quatre fois plus que le prix médian des logements marseillais. Une hausse des prix qui s’explique également par un manque très important de logements disponibles et par une baisse de la délivrance des permis de construire.
La nouvelle municipalité cherche alors à allier la promotion de sa ville, tout en ralentissant au maximum le développement de la plateforme numérique AirBnb. Pour ce faire, les propriétaires ont l’obligation, à partir du premier octobre, d’indiquer le bien en tant que logement commercial, et doivent payer une taxe s’ils laissent leurs logements vacants afin de favoriser leur retour dans le marché locatif. Des premières mesures qui, on l’espère, permettra aux Marseillais de tenir le choc et de profiter d’une ville inclusive et accessible à toutes et tous.
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