Avec l’industrialisation de nos sociétés occidentales, l’arrivée de la voiture en ville, la croissance démographique ou encore la concentration des activités, les décibels n’ont cessé de grimper. Une réalité qui tient nos sens et notre cerveau en éveil permanent. De telle sorte qu’aujourd’hui, les rapports, expertises et plaintes concernant des “délits d’agression sonore” se multiplient. On ne parle plus de son, de mélodie, ni de musique urbaine. Le bruit est devenu une nuisance, une pollution, un délit. Le bruit, serait source de désagréments, générateur de stress, perturbateur du sommeil.

En réponse à ce nuisible, source d’augmentation du risque cardiovasculaire chez les urbains, les pouvoirs publics mettent en place une législation spécifique. En Allemagne, la législation du bruit fait son apparition dès les années 90. La France suit également très rapidement. Des indicateurs sont alors mis en place pour mesurer le degré d’agression lié aux percussions urbaines. En France, ceux-ci dépendent d’une grille horaire et d’une typologie de lieux. En 2003, la lutte contre les nuisances sonores dans les métropoles est inscrite à l’agenda politique, avec la définition d’un délit d’agression sonore dans le Code pénal français. Le bruit est une menace.

Que sa sanction soit établie sur des critères relatifs ou non, un constat global est à noter. La mélodie urbaine est aujourd’hui qualifiée de pollution sonore et ne constitue plus une sonorité ni une poétique de la ville. Si nous sommes en quête d’apaisement sonore, de repos de nos oreilles pourquoi ne pensons-nous pas des villes silencieuses ? Que révèle ce ras-le-bol auditif ?

Construire une ville silencieuse ?

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