Une nouvelle forme de résistance a vu le jour en Croatie, sur l’île de Solta, et elle est pour le moins surprenante… ! En effet, le combat est lancé entre les habitants et la mairie au sujet des “tiramoli”, plus couramment connues sous le nom de cordes à linge. Mais quel est le problème et d’où vient-il ?
Typiques des villes méditerranéennes, les cordes à linges suspendues dans les rues sont répandues et visibles dans de nombreuses villes de la région. Permettant de faire sécher le linge entre deux fenêtres de part et d’autre d’une ruelle, leur utilisation semble déranger les autorités de l’île. Selon ces derniers, leur présence défigure les façades des habitations. Le risque couru par leur usagers est estimé à 2000 kuna d’amende, l’équivalent de 300 euros, soit une coquette somme d’argent pour seulement pour étendre son linge ! Il semblerait d’ailleurs que d’autres municipalités croates aient suivies le mouvement. L’interdiction des ces “tiramoli” affecte donc aussi les habitants de Rag, Mljet ou encore Rijeka.
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Mais une levée de bouclier s’est formée, et les résistants ne comptent pas laisser passer cette loi ! En effet, locaux, mais aussi architectes, artistes ou encore médias en tout genre se sont regroupés pour dire non. Pour eux, cette interdiction vient à l’inverse des valeurs de sauvegarde du patrimoine des villes croates.
Ils soulignent que les vieux centres touristiques, qui forment leur identité, risquent de devenir des “musées” mornes et tristes, en perdant leur originalité que procurent à leur manière ces tiramoli. Et c’est là où réside la principale crainte. Alors pour lutter face à ces nouvelles restrictions mises en place par les autorités locales, les activistes inondent les réseaux sociaux de photos de ces cordes à linges en guise de protestation. Une manière de résister qui utilise les réseaux sociaux pour informer un maximum de monde, dans le but aussi de peut être empêcher que les amendes ne deviennent monnaie courante.
Et vous, appréciez-vous les cordes à linge dans les rues ?
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