Comme un vêtement, elle se couvre d’une enveloppe protectrice qui freine le regard des passants vers sa structure et son intimité. Au fil du temps, cette enveloppe est devenue l’unique perception portée par le public sur l’architecture et sur ce qui la constitue : elle en devient superficielle et homogène dans tous les discours de concepteurs. L’architecture s’aseptise et devient prude. De quelle manière peut-on alors lui rendre sa volupté et son caractère charnel ? De quelle manière l’architecture peut-elle stimuler notre excitation sexuelle ? La représentation artistique d’une façade dévergondée, ou bien une réflexion plus profonde sur la conception architecturale semblent de nouveau conférer à la ville son caractère érotique.
LA BRÈVE
Cachez cette oeuvre que je ne saurais voir !
Les habitants de cet immeuble de Stockholm se sont levés un matin pour découvrir sur leur façade une oeuvre de street art particulière : un énorme pénis bleu. C’est l’artiste suédoise Caroline Falkhort qui est à l’origine de ce projet controversé peint sur cette façade latérale dédiée aux fresques artistiques depuis 2008.
LE DÉBAT
L’architecture peut-elle stimuler notre excitation sexuelle ?
L’architecture est un art. Elle est manipulée par les architectes à la manière d’un potier qui utilise ses mains pour concevoir une œuvre en argile. Fragile, la terre cuite doit être manipulée avec soin et les architectes agissent de la même manière sur leurs travaux délicats. Les bâtiments en deviennent ainsi parfois de véritables œuvres d’art, choyées par leurs concepteurs dont l’ambition initiale est d’attirer le public, de le surprendre, de l’étonner voire de l’interroger, de l’émerveiller peut-être, en tout cas de stimuler ses sens. Mais cette vision de l’architecture semble s’effacer progressivement, notamment depuis les courants modernistes du vingtième siècle qui poussent à construire une ville plus fonctionnelle, plus optimisée… L’architecture peut-elle donc, aujourd’hui encore, stimuler nos sens et nous procurer une certaine excitation sexuelle ?
LE PORTFOLIO – STREET ART
Nuances de néons dans les quartiers chauds
« Roxanne you don’t have to put on the red light ! »
La lanterne rouge accrochée sur les maisons closes s’est transformée en une lumière vive au cœur de la nuit que l’on retrouve dans les quartiers chauds de différentes grandes villes. Des couleurs rougeoyantes aux teintes plus pastels, partons à la découverte de ces nuances de néons qui illuminent les nuits de Paris à Tokyo.
