Stéphanie Chenavier, maman de deux enfants, a développé son projet Explorhappy en partant d’une frustration personnelle. Elle a remarqué que le monde des musées où il faut se taire et rester calme, était la plupart du temps contradictoire avec l’univers de l’enfance. Lassée des: « Maman, j’en ai marre, j’ai mal aux pieds, on peut rentrer ? », elle a décidé de créer des parcours culturels en plein air accessibles à tous au sein de la capitale afin de sensibiliser les enfants à l’art et plus spécifiquement au street art. 

A travers des jeux de pistes, des défis, des pauses gourmandes et des pauses détente, la jeune femme a mis en oeuvre tous les éléments dont elle rêvait pour passer un agréable moment en famille: « J’ai choisi des œuvres et des collages accessibles aux 5-12 ans ». Selon l’organisatrice, 80% des œuvres restent mais d’autres vont disparaître. Un travail éphémère qui valorise la magie de l’instant présent. 

Ce projet de street art présente plusieurs pistes de réflexion: Comment l’espace urbain peut-il rendre la culture accessible à tous ? Le street art n’est il pas une manière de sensibiliser nos déplacements en les rendant plus oniriques ? Quelle est la place aujourd’hui des enfants dans l’espace urbain ? 

Effectivement, aujourd’hui il faut souvent avoir les moyens, le temps et l’envie pour se cultiver en ville. S’il est est difficile d’aller chercher l’art, pourquoi l’art ne viendrait-il pas à nous durant nos déplacements ? Aussi, certains enfants traînent des pieds lors des promenades et associent l’art à quelque chose d’ennuyant et réservé aux grands. Pourquoi ne pas leur proposer des projets amusants adaptés à leur âge ? En renforçant le rôle de l’espace urbain dans l’éveil des jeunes, aux niveaux artistique et culturel, le projet permet ainsi de renforcer leur engagement dans leur avenir, et dans celui de leur ville.

Pour en savoir plus sur le projet de Stéphanie Chenavier, suivez le compte sur Instagram @explorhappy ou Facebook @Explorhappy.