Le grand gagnant de la crise pandémique

Si les secteurs de la restauration, de la construction ou encore du commerce peinent toujours à se relever après les nombreux épisodes de fermetures et de confinements de ces dernières années, l’hôtellerie quant à elle, fait preuve de résilience. Toujours en bonne santé, le secteur hôtelier se porte même mieux qu’en 2019, avant l’apparition de la pandémie : C’est un secteur qui a montré sa bonne résilience post-crise [liée au Covid-19] : en 2022, le chiffre d’affaires des hôteliers a augmenté de 9 % par rapport à 2019” explique Olivier Petit, consultant du cabinet comptable In Extenso. Il semblerait donc que le temps passé en confinement ait rapidement été compensé en retrouvant les services hôteliers et leurs commodités, et ce, malgré une hausse des prix due à l’inflation et aux pertes engendrées par la crise.

D’après ce même cabinet, la tendance croissante devrait suivre son cours jusqu’au moins la fin de l’année, en s’appuyant notamment sur le retour des visiteurs asiatiques et une présence marquée de la clientèle américaine attirée par un taux de change favorable, ainsi que les gros événements tels que la coupe du monde de rugby. Les investissements ne désemplissent donc pas et certains décident même de convertir d’anciens bureaux en hôtel, comme c’est le cas à Boulogne-Billancourt où le groupe Extendam a récemment acquis 770 m² de bureaux pour en faire 41 appartements avec services hôteliers.

Dans ce contexte, le cabinet KPMG annonce la création de 18 000 nouvelles chambres en France d’ici 2025 accompagnée d’une montée en gamme du parc. Déjà depuis 2016, on constate une croissance bien plus rapide du haut de gamme que pour les autres catégories, le nombre de chambres quatre et cinq étoiles a augmenté de 4%.

L’hôtellerie lifestyle, l’authenticité au local

Bien que l’hôtellerie de plein air soit au top tendance depuis la crise pandémique avec une clientèle toujours plus désireuse de pleine nature, les hôtels de banlieue et leur nouveau genre grimpent les échelons et ne se retrouvent pas loin derrière. Jadis zone repoussoir et habituée des hôtels bon marchés de type Formule 1, l’anneau d’asphalte qui encercle Paris n’effraie plus les investisseurs et les visiteurs. Les hôtels prolifèrent le long du périphérique parisien et montent en gamme. Si aujourd’hui chaque porte parisienne possède son hôtel haut standing, c’est que le foncier y est plus disponible et accessible qu’en plein cœur de la capitale. Riche de terrains en friche ou encore de parcelles identifiées dans le cadre de grands projets de renouvellement urbain (GPRU), la petite couronne offre davantage de possibilités et d’opportunités aux hôteliers que le centre historique qui les contraint à de lourdes opérations de réhabilitation souvent très coûteuses. Les hôtels se construisent beaucoup plus rapidement en périphérie de Paris et en petite couronne, confirme Charles-Henri Boisseau, chargé d’études à l’office de tourisme et des congrès de Paris. Cela tient au manque de place dans la capitale qui est une ville petite et très dense et évidemment au prix du foncier très élevé

© Getty

©Getty

Pour lire la suite de l’article c’est ICI !