En tant qu’architecte, la fondatrice de Bâti-recup Sarah FRUIT a constaté une compatibilité possible entre ces deux types de projets : « Il nous arrivait sur des chantiers de jeter des matériaux, alors qu’en parallèle, nous prescrivions ces mêmes matériaux en neuf. Un gâchis énorme qui n’avait pas de sens ». Pour en apprendre plus sur cette démarche, nous l’avons interrogée afin de comprendre de quelle manière il est possible de donner une réalité opérationnelle au réemploi.
Pourquoi est-il essentiel de réduire les déchets issus de la construction ?
Les enjeux climatiques sont incontournables, pourtant le secteur du BTP est encore un domaine très polluant. L’angle d’attaque pour réduire ce phénomène, c’est de considérer l’empreinte carbone : nous produisons des déchets et nous extrayons de la matière première pour créer du neuf. Ces deux actions nécessitent une quantité démesurée d’énergie, de transports et émettent des tonnes de CO2.
Le réemploi permet d’éviter la consommation d’énergie impliquée par le retraitement de ces derniers, comme l’incinération. Il est aussi complémentaire au recyclage. En effet, il permet de diminuer directement à la source la consommation de matériaux neufs, en prolongeant la vie des matériaux sans transformation. Ce principe représente moins d’actions sur les matériaux, puisque nous réintégrons, après une remise à neuf peu consommatrice, des éléments déjà conçus. Pratiquer le réemploi, c’est donc réduire l’impact carbone et énergétique dans le secteur de la construction.
En quoi consiste Bâti Récup’ ? Quelles sont précisément vos actions ?
Nous sommes un atelier d’architecture qui intervient sur divers projets, nous ajoutons dans nos missions un volet lié au réemploi et à l’intégration de matériaux bio-sourcés. Au-delà de cette approche, nous adoptons aussi une posture d’assistance à maîtrise d’ouvrage, dit AMO réemploi, pour accompagner ce type de démarches sur une grande variété d’opérations.
Pour lire la suite de l’interview c’est par ici !