A l’aune de la “Smart City”, les villes collectent toujours plus de données de tous types (sur les flux, les habitants, la consommation énergétique des bâtiments…). Cet amas de données constitue ce qu’on appelle communément le big data. Nouvel outil d’aménagement, de planification et d’organisation du futur urbain, une question se pose pourtant : le big data peut-il vraiment tout prédire en ville ? Quels sont les risques d’un tel stockage de données pour la ville et pour ses habitants ?
La ville, une source inépuisable de données
Le milieu urbain qui par sa nature est le lieu des flux et des échanges, représente une source gigantesque de données, propulsée par la multiplication des capteurs et des appareils connectés dans le quotidien des citadins. Depuis ces dernières années, l’avènement de l’ère numérique a généré un afflux massif de données dépassant les quantités compréhensibles : le colossal big data.
L’aide des datas dans la compréhension de phénomènes complexes est importante. Ainsi, comme dans le domaine de la médecine où l’on capte toutes les informations sur le corps afin de diagnostiquer et contrôler sa santé, en ville ces différentes sources de données seraient un outil pour surveiller le bon état de son fonctionnement. Comme les corps des athlètes, les nouveaux bâtiments s’équipent de capteurs et mesurent leurs émissions, leurs consommations. Dans les rues, le mobilier urbain se modernise et accueille de multiples capteurs permettant de calculer le trafic et la pollution. D’ailleurs, en plus des stations d’Airparif, Paris a installé sur des voitures de fonction des micro-capteurs afin d’affiner les relevés. Les individus sont aussi, eux-mêmes, de plus en plus des sources d’acquisition de données par le biais des objets connectés, à commencer par le smartphone et ses multiples applications de mesure : localisation, nombre de pas, réservation de places de parking, etc. Autant de données potentielles pour mieux comprendre l’usage réel des citadins.
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