Le mythe de l’Atlantide est resté ancré dans l’imaginaire collectif depuis l’Antiquité. Prenant ses sources à l’époque de Platon, cette légende d’une cité en constante conquête de terres avait des fins moralisatrices. Sorte de rappel à l’ordre pour les simples mortels, la ville fut engloutie par les eaux après avoir subi la colère des Dieux : une fin tragique dont Athènes devait se prévenir. Entre le rêve d’une cité perdue à la civilisation très avancée et celui d’une société qui aurait franchi certaines limites, l’Atlantide reste sujette à de nombreuses interprétations et son récit nous parle encore aujourd’hui.
D’autres fictions ont bâti leur imaginaire autour des fonds marins, allant de cette fameuse citée engloutie aux mondes de Jules Verne, jusqu’à “La cité sous la mer” de Budd Boetticher. Et pour autant, la production cinématographique sur le sujet reste assez légère, ce qui peut notamment s’expliquer par le fait que les fonds marins très profonds restent encore un mystère pour nous, avec 75% des zones très profondes encore inexplorées. De manière plus concrète, les explorations et travaux de Jean-Yves Cousteau, précurseur des habitations sous-marines, puis par la suite, les nombreux documentaires sur les abysses, ont été et sont aujourd’hui des sources d’inspirations. Ainsi, fantasmé ou non, les exemples d’activités humaines sous l’eau ne manquent pas, d’ailleurs certaines techniques ont déjà été explorées lors de découvertes marines ou pour la survie de la Marine Nationale lors des deux guerres mondiales. Alors, en s’inspirant des techniques existantes, de l’imagination des architectes et des univers marins romancés, peut-on dire qu’il existe un idéal de ville sous-marine à atteindre ? Et est-il pertinent ?
Pour vivre sous l’eau, le défi des lois de la physique
Si la vie sous l’eau n’a pas eu de franc succès jusque-là, c’est qu’elle comporte beaucoup de contraintes. Pas des moindres, l’une de ces adaptations est liée au niveau de profondeur qui décidera du niveau de pression, une problématique pour les infrastructures et l’être humain. Plus la pression est forte et plus elle est dangereuse, notamment en ce qui concerne la dépressurisation. Une contrainte complexe qui dépend aussi du temps passé et de la profondeur. Ainsi, en raison du poids de l’eau et des contraintes métaboliques humaines, il faut penser des techniques évoluées comme celles des sous-marins militaires doté d’une pression atmosphérique.
Construire dans les fonds marins posent d’autres problématiques, comme la luminosité qui n’est pas toujours accessible, ce qui fait qu’il est peu envisageable de construire dans les abysses. Le choix des matériaux sous l’eau, ne peut par ailleurs être que plus restreint, avec par exemple une préférence pour le verre ou encore l’inox tous deux résistants à la corrosion.
En dehors des niveaux de profondeurs, s’adapter aux milieux climatiques du globe avec les variations de température d’un océan à l’autre jouant sur la présence d’espèces autochtones est une difficulté de plus. Enfin, les phénomènes aquatiques tels que les courants marins (Gulf Stream, El Nino) ne sont pas les mêmes partout.
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Photo de couverture : Le projet d’Ocean Spiral, un futur utopique pour les villes japonaises © Shimizu