Les données publiques, qu’est-ce c’est ? 

La donnée publique peut être définie comme des “informations ou données, produites ou reçues par une autorité administrative dans le cadre de sa mission de service public, publiées par une autorité administrative ou communicables à toute personne en faisant la demande”*. 

Son utilisation est encadrée par un régime juridique défini notamment par la loi du 28 décembre 2015 relative à la gratuité des données publiques et la loi pour une République numérique en date du 7 octobre 2016, favorisant le développement de l’open data. 

Ainsi, ces informations doivent être présentées sous un format permettant leur traitement automatisé et leur réutilisation. Ouvert en décembre 2011, la plate-forme www.data.gouv.fr permet un libre accès et une réutilisation gratuite de nombreuses données publiques. 


Les données publiques au service de la transition énergétique

La mise à disposition de ces données permet de réaliser études, diagnostics et recommandations, répondant à la fois à la demande des usagers, aux capacités de la collectivité et aux besoins de la transition écologique et énergétique.

En effet, à partir de l’exploitation de la donnée publique, la stratégie et la planification énergétiques territoriales sont précisées et affinées pour répondre au plus près des besoins des populations. À partir des consommations énergétiques et des caractéristiques géographiques, l’analyse des données publiques concernant l’énergie est d’abord essentielle au diagnostic des consommations énergétiques dans les territoires. De plus, d’autres données publiques peuvent appuyer des réflexions territoriales, notamment pour l’analyse du potentiel en énergies renouvelables. 

À titre d’exemple, EDF utilise des données météorologiques à l’échelle nationale afin d’étudier les potentiels de développement d’énergies renouvelables d’un territoire. Les données utilisées sont celles se rapportant notamment au taux d’ensoleillement pour le photovoltaïque ou encore celles de la vitesse du vent pour l’éolien.


Quand les données publiques contribuent à la Smart city

La transition énergétique dans les territoires se matérialise également par la smart city, dont la pierre angulaire est la donnée.  

Boyd Cohen, stratège urbain et climatique travaillant dans le domaine des villes intelligentes, définit la smart city comme “une ville qui exploite la technologie et l’innovation afin de rendre plus efficace l’utilisation des ressources et réduire la taille de l’empreinte écologique”. Le recours à la donnée apporte à la ville durable “une nouvelle dimension en intégrant l’impact de la transition numérique sur la fabrique de la ville et des territoires”. 

À titre d’exemple, Dijon Métropole a mis en place un projet de Smart city, “On Dijon”, qui place “la gestion de l’espace public au cœur des nouveaux services aux citoyens et de la modernisation de l’action publique” grâce à de l’analyse des données. Ce projet prévoit l’aménagement d’un poste de pilotage connecté, pour permettre d’une part de mieux coordonner les interventions de la métropole sur l’espace public, et d’autre part de piloter à distance les équipements urbains de la collectivité territoriale, tels que les feux de circulation et l’éclairage public. Cette solution apporte différentes clés pour assurer la sécurité des espaces publics et organiser la mobilité des habitants en coordonnant les modes de transports.

La réalisation de ce projet a été confiée à “un groupement d’entreprises chargée de la réalisation et de la gestion pendant 12 ans du poste de pilotage connecté, à travers un marché public de conception, réalisation, exploitation et maintenance (CREM)” (source : Citelum). Ainsi, les délégataires sont désignés comme sous-traitants de la collectivité. De cette manière, la collectivité conserve sa “pleine maîtrise des données gérées dans le cadre du contrat » et dispose ainsi des différentes informations nécessaires à ce projet de smart city.

Cet exemple illustre bien comment les données publiques peuvent être un instrument incontournable pour la compréhension des besoins et des usages et donc permettre une meilleure priorisation des actions à mener. Un bon traitement des données donne les clés pour améliorer l’efficacité des services publics et ainsi guider les actions en faveur de la transition énergétique.

Outils indispensables dans des démarches innovantes en termes de transition énergétique et de smart city, l’utilisation des données publiques est donc une réelle opportunité pour les territoires.


*source : « Vade-mecum sur l’ouverture et le partage des données publiques » édité par le Secrétariat Général pour la modernisation de l’action publique