Depuis plusieurs années maintenant, les bibliothèques à l’air libre font leur arrivée dans nos villes. Le concept est simple : au cœur de l’espace public, des espaces sont aménagés pour y déposer les livres que l’on aurait déjà lus et que l’on voudrait bien donner à qui le souhaite. Prenant différentes formes et s’adaptant même parfois au mobilier urbain délaissé, ces mini bibliothèques sont généralement fabriquées par des habitants et entièrement destinées à un usage basé sur le principe du libre-service. En résumé, pour emprunter des livres, vous n’avez nul besoin d’une carte de bibliothèque, il vous est simplement demandé de bien vouloir déposer ceux que vous avez déjà lus.
Un système basé donc avant tout sur la confiance entre usagers, désireux de satisfaire leur prochain en échange de leur satisfaction personnelle. A partir de là, des collectivités se sont elles-mêmes lancées dans l’institutionnalisation d’une telle pratique et ont financé des boîtes, à l’image de la ville de Rouen en France. Parallèlement, plusieurs autres types de boîtes de partage urbain se sont développées dans certaines villes, à l’image de ces give-box que l’on a vu germer au Havre à la fin de l’année 2014. Que ce soit dans les jardins partagés comme à Berlin, ou au cœur de la ville comme à Genève, on peut retrouver ces boîtes d’échanges un peu partout dans le monde. Généralement des vêtements y sont disposés, mais ce sont toutes sortes de choses qui peuvent être échangées entre les habitants du quartier.
Alors si les bibliothèques favorisent l’accès à la littérature pour tous, il est évident que ces initiatives, autant les bibliothèques partagées que les givebox, reposent sur les principes du crowd et du share. Une tendance que les plates-formes d’entraides entre voisins (1,2…), qui se développent depuis quelques années en France, rejoignent évidemment.
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