Moteur décisionnel à l’échelle de son territoire d’influence, la collectivité a en effet une part aussi importante que les deux autres à apporter dans l’évolution locale responsable. Si certaines sont encore frileuses quant à la mise en application des ambitions planétaires notamment évoquées lors des Accords de Paris en 2015, d’autres sont davantage engagées dans un processus durable. C’est le cas de Sète, ville littorale du département de l’Hérault, qui s’est positionnée comme étant un véritable exemple en matière d’engagements énergétiques. Ceux-ci relèvent en particulier d’un partenariat renforcé avec les filiales d’EDF dans plusieurs domaines d’expertise, notamment dans le cadre du projet Energy Cities dans lequel Sète s’inscrit.

La transition énergétique par le prisme des établissements communaux et publics

De manière générale, l’engouement de la collectivité pour tendre vers une ville plus responsable se fait ressentir sur l’ensemble des domaines liés à la consommation énergétique. Pour aider la ville d’Occitanie, un partenariat a été signé avec Dalkia, filiale d’EDF en 2014. L’objectif est de participer à un accompagnement qui permettra de réduire significativement les consommations énergétiques, et par conséquent les factures qui y sont liées.

Ce Contrat de Performance Énergétique (CPE) d’une durée de 10 ans concerne des sites communaux prédéfinis bien particuliers. D’après l’accord initial, les actions sont en effet concentrées sur les 105 bâtiments communaux, 3 piscines, et plus précisément sur les installations collectives de chauffage, d’eau chaude sanitaire, de ventilation et de froid. Si la somme d’investissements et de travaux atteint 3 millions d’euros répartis sur trois années, les bénéfices amortissent rapidement le montant investi puisque 300 000 euros sont économisés chaque année par la ville !

Les objectifs concernent à la fois des efforts liés à la consommation énergétique, mais également à la performance des rejets de chacun des sites. Par exemple pour les trois piscines concernées, un but de 51 % de baisse des rejets de dioxyde de carbone (CO2) est projeté. La consommation d’énergie primaire doit quant à elle être réduite d’un tiers (33%). L’utilisation des énergies renouvelables joue de la même manière un rôle important dans la promotion du développement durable. D’ailleurs, Dalkia a permis de mener la construction de pompes à chaleur d’eau de mer, et de 300m² d’ombrières solaires mixtes thermiques-photovoltaïques.

L’ensemble de ces éléments liés à l’économie d’énergie et à la production d’énergies propres ne peut être que bénéfique dans le cadre de la transition énergétique et du développement durable de Sète. Si la préservation de l’environnement et la gestion durable de la consommation, en particulier des sites communaux, est une réelle avancée, cette initiative ne suffit pas à la commune, qui va même encore plus loin.

Mieux gérer la consommation lumineuse pour mieux gérer la transition énergétique

Par ailleurs, Sète s’engage également dans un domaine plus précis, mais non-négligeable car largement consommateur d’énergie pour une collectivité : l’éclairage public. D’après l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), il représente 41 % de la consommation énergétiques des collectivités territoriales françaises !

C’est donc tout naturellement que la collectivité héraultaise s’est engagée dès 2013 à réduire sa facture d’électricité dans ce domaine, en signant un partenariat avec Citelum, une autre filiale d’EDF. Spécialisée dans le monde de l’éclairage urbain, Citelum a pour ambition de proposer des solutions lumineuses pour le développement durable des villes de demain.

En effet, la détermination de Sète dans la réduction de la consommation n’est pas simplement budgétaire : les enjeux de la transition énergétique relèvent surtout d’une ambition commune d’offrir un cadre de vie plus agréable, plus pérenne et plus sain à l’ensemble de la population humaine, animale ou végétale. Un éclairage plus adapté limite donc non-seulement les nuisances environnementales, mais s’il est mieux maîtrisé facilite en outre la gestion financière.

Le partenariat entre la commune et Citelum doit durer 20 ans, c’est-à-dire jusqu’en 2023. Pendant cette période, l’idée est donc de déployer un matériel lumineux à la fois moins nocif et plus efficace, avec un éclairage qui ne consomme pas « dans le vide ». Dans le même temps des moyens de gestion de la lumière apparaissent sur le territoire. C’est ainsi que sont développés depuis la signature entre les deux partenaires plus de 3000 luminaires Leds ainsi que 167 luminaires à détecteur de présence, alors que 18 % des points lumineux ont pour le moment été supprimés. Déjà dès la seconde année, les puissances installées des feux tricolores ont diminué de 80% et en 4 ans et la commune a pu atteindre 40% d’économies d’énergie sur son éclairage, sur les 63% estimés au bout de 20 ans. Ces résultats prometteurs permettent en outre de mieux mettre en valeur les bâtiments historiques.

La volonté c’est bien, en partenariat c’est mieux !

Nous pouvons donc le comprendre : Sète s’engage pleinement dans sa transition énergétique ! Si la volonté de la commune pour mieux répondre aux enjeux actuels est le premier pas à effectuer, et certainement pas le plus simple, celui d’entrer dans différents partenariats complémentaires annonce une marche en avant qui ne peut pas être niée. Elle ne peut pas non plus faire marche arrière puisque des engagements sont pris lors des signatures avec les partenaires.

En l’occurrence, les filiales d’EDF Dalkia et Citelum offrent respectivement depuis 4 et 5 ans un véritable « boost » dans le processus de transition territoriale de la ville de Sète. En tant qu’entreprises expertes, elles se placent aujourd’hui comme un nouveau type d’acteur incontournable du développement durable de nos villes, en tout cas de celles qui sont conscientes des enjeux, et qui osent faire le premier pas pour aborder un avenir stable et mesuré.