Les villes se sont toujours construites autour des mobilités de leurs habitants. Et depuis plusieurs décennies c’est la voiture qui a guidé leur aménagement. Cependant, peut-on aujourd’hui affirmer que cette tendance est en train de s’inverser avec le déploiement de mobilités douces ?

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Une partie de la rue de Rivoli, à Paris, est désormais dédiées aux mobilités douces ©️Jacques Paquier via Flickr

Historiquement, la ville s’est d’abord développée autour de la rencontre, de l’échange marchand et de la marche. L’espace public tout entier était dédié au piéton. Ce n’est que depuis une cinquantaine d’années que les véhicules motorisés ont été mis au centre de l’aménagement urbain. Parallèlement à cette évolution, les villes se sont étendues de plus en plus, favorisant l’utilisation de la voiture comme mode de transport privilégié. Les décideurs publics, plus particulièrement depuis une vingtaine d’années, ont ensuite agi pour le déploiement unique de ce type de transport : le véhicule motorisé. Par la suite, l’argument écologique est peu à peu entré en jeu dans le but de réduire le phénomène. Et alors que le nombre de voitures trop élevé en ville pointe également du doigt le manque d’espace urbain disponible, cet argument écologique fut d’ailleurs bien longtemps le seul argument à être utilisé pour préférer le déploiement d’autres mobilités. Pourtant, bien nombreuses sont encore aujourd’hui, les places servant de parkings en cœur de ville. Et les conséquences sont telles que les villes se révèlent de moins en moins désirables et ne favorisent pas la marche. Les effets néfastes sur le climat ne sont donc pas les seules conséquences de la voiture en ville : il y a des phénomènes de sédentarité, d’augmentation des accidents, de diminution de la santé publique causés par la pollution atmosphérique. Et ce n’est que depuis peu de temps que les décideurs publics prennent en compte l’ensemble de ces problématiques. Cependant, ce sont principalement les moyennes et grandes villes qui commencent à se mobiliser. Nous ne sommes donc qu’au début du changement.

On entend souvent parler du basculement de notre société urbaine, dans une ère de démobilité. Les confinements successifs, les couvre-feu et le développement du télétravail, ont été l’occasion pour les citadins de diminuer drastiquement leurs déplacements. Mais concrètement qu’est-ce que la démobilité signifie ?

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