Afin de mieux comprendre ces situations complexes, et les solutions mises en œuvre pour tenter d’enrayer la crise du mal-logement, rencontre avec Violette Volson, directrice de l’Association Droits et Habitats (ADH) qui agit dans le 18e arrondissement de Paris.


Nous faisons face à une crise du logement qui n’en finit pas, due à des causes structurelles allant de la raréfaction du foncier au déficit de production d’un logement accessible et abordable, particulièrement là où les besoins ne cessent d’augmenter, et avec elle cette notion du mal-logement qui semble s’être installée dans l’imaginaire collectif. Mais au fait, qu’entend-on précisément par le mal-logement ?

Même si le mal-logement recouvre une variété de situations complexes, on peut distinguer trois grands types de configuration ; l’absence de logement personnel touchant les personnes à la rue et/ou les personnes hébergées (à l’hôtel, chez un tiers,…), l’occupation d’un logement personnel mais inadapté à la typologie socio-économique et familiale du ménage car suroccupé, posant des problèmes de sécurité, dégradé, voire indigne et dont les désordres (isolation, ventilation, humidité, absence de chauffage,…) vont être accentués par cette problématique de la suroccupation, et les personnes menacées d’expulsion après avoir reçu un congés vente/reprise du propriétaire ou avoir contracté une dette de loyer. L’occupation d’un logement sans titre – dit “squat” – reste finalement assez marginale à Paris.

Toutes ces formes de mal-logement touchent des personnes en situation de précarité et de vulnérabilité sociale. Quelles que soient les configurations, nous constatons que ces situations sont bien souvent imbriquées et que, de fait, on devient malade du mal-logement. Ces réalités ont des conséquences qui impactent profondément la vie des ménages dans toutes ses dimensions, à la fois sur le plan de la santé physique (asthme, saturnisme,…) et psychique (dépression, isolement, manque de confiance en soi,…), de la vie sociale (honte, incapacité à recevoir,…), ainsi que sur les parcours scolaires et professionnels et dans certains cas de manière durable voire irrémédiable. 

© Association Droits et Habitats (ADH) - Peut-on encore accepter le mal-logement ?

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