Le futur n’a jamais été aussi imprévisible. Cela questionne l’essence même de l’architecture : la permanence dans le temps de l’objet construit et son obsolescence.

Comme le résume justement Raphaël Ménard, directeur d’Arep, dans une interview de Bruno Monier-Vinard, prédire la future organisation de nos villes, dans cette période de crise sanitaire et climatique, est un exercice difficile et hasardeux. Malgré l’incertitude et la complexité de se projeter aujourd’hui dans ce monde d’après, il est tout de même nécessaire de réfléchir collectivement à de nouveaux modes de vivre, d’habiter et de travailler.

La période de confinement que nous avons vécue nous a en réalité déjà propulsés dans le futur et a notamment fait évoluer de manière très importante et inédite nos modes de travail. Grégoire de la Ferté, directeur général adjoint bureaux IDF chez CBRE, assure en effet qu’en temps normal, cette nouvelle organisation de travail aurait dû mettre 5 à 7 ans avant d’être durablement mise en place et effective. Pendant le confinement, ce sont près de 5 millions de salariés qui ont modifié leurs habitudes et opté pour le télétravail. Pourtant aujourd’hui, la région Ile-de-France comptabilise à elle seule 54,5 millions de m² de bureaux. Alors quels seront les bureaux de demain ? Se dirige t-on vers un profond changement des méthodes de travail et par conséquent de l’organisation de nos villes ? Comment nos territoires vont-ils muter afin de s’adapter à l’évolution des usages ?

Les dynamiques spatiales du travail en ville

À l’origine, les quartiers d’affaires étaient en fait les places de marché au sein desquelles commerçants, agriculteurs et consommateurs se rencontraient au centre de la “cité” pour marchander.

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