Daniel Libeskind n’en était pas à son coup d’essai lorsqu’il a remporté le concours pour concevoir le schéma directeur du nouveau World Trade Center, après les attentats du 11 septembre 2001.

La dimension mémorielle faisait déjà partie de son œuvre dès le Musée Juif de Berlin qu’il a réalisé dans les années 1990, en faisant de l’équipement un élément même de l’exposition. Il est notamment composé de grands vides, évoquant la disparition des millions de Juifs assassinés pendant la Shoah, tout en laissant l’espace pour « écouter leurs voix« .

Mais cet architecte sait également se tourner vers l’avenir, le meilleur exemple étant celui du Musée Juif contemporain de San Francisco, consacré à présenter la diversité du judaïsme au XXIe siècle. Ceci est notamment symbolisé par l’installation cube penché en acier qui « rentre » dans les anciens locaux du musée, permettant la rencontre de l’ancien et du nouveau.

Une rencontre qu’on retrouve donc dans le schéma directeur du World Trade Center dont il a été chargé au début des années 2000. Son plan proposait alors de consacrer une large partie à un mémorial tout en reconstruisant des équipements et des tours de bureaux.

Si d’autres architectes sont passés après lui et y ont apporté leurs propres sensibilités, on peut retrouver les idées de Libeskind dans les deux cascades mémorielles situées à l’emplacement des anciennes tours jumelles, ou dans la hauteur de la Freedom Tower, 1776 pieds en référence à la date de déclaration d’indépendance des États-Unis.

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©️Ishmael Orendain/flickr