Tout est parti d’une bonne blague entre amis de la cale du Relecq-Kerhuon, située dans le nord Finistère, près de Brest. Surnommés les “voleurs de poules” par la rive d’en face, ils ont décidé de jouer le jeu et de passer à l’action en dessinant quelques poules bien visibles de leurs rivaux sudistes. Aujourd’hui, neuf ans après, le jeu a pris une tout autre tournure puisque les poules ont eu un succès auprès de la population brestoise qui en a demandé plus : “On a commencé par me demander d’en faire sur les murs et sur les portes de garage. Parfois sans trop d’explications, parce qu’on les trouvait sympathiques”

Le papa-poule, qui a déjà nettement investi le quartier de St Martin à Brest, là où se situe son atelier, a donc dégainé ses pochoirs et a envahi la métropole de ses gallinacés. Ramener une basse-cour en plein cœur de ville amuse beaucoup et fait le bonheur des petits, comme des grands. Une nouvelle façon de ramener de la ruralité mais aussi de la nature et de la couleur pour égayer l’architecture de Brest, souvent jugée trop froide et terne. Les poules vous accompagnent dans votre balade, qu’elles soient au ras du sol sur des passages piétons ou des bandes cyclables, ou perchées sur un poteau, un muret, un banc, une voiture ou une trottinette. Vous en trouverez même sur des monuments historiques ! Mais, dans ce cas, vous êtes chanceux puisque ces poules sont dessinées en peinture éphémère pour ne pas qu’elles laissent de traces.

Un succès que Jean-Yves n’attendait pas mais dont il se réjouit beaucoup. Il est d’ailleurs très sollicité par les brestois qui demandent plus de poules et de fresques murales. Quelques fois les citadins sont même invités à mettre la main à la patte et à peindre avec lui sous forme d’atelier participatif, ce qui plaît énormément aux enfants. Il est aussi possible d’acheter des pochoirs pour en faire soi-même. Ces poules plaisent aussi à la métropole et sont souvent peintes avec autorisation mais la municipalité appelle tout de même à la modération et à éviter, par exemple, d’envahir les panneaux de signalisation qui sont là pour assurer la sécurité des personnes. 

L’invasion n’a pas seulement conquis les terres bretonnes, elle a viré de bord et a mis cap sur la France entière et des destinations plus exotiques et planétaires. Montées à bord du bâteau de Yann Quenet, un ami du peintre, les poules voguent et font le tour du monde. Une aventure qui sera bientôt illustrée et éditée par l’artiste dans un livre pour enfants.

Mais outre les océans, les gallinacés gagnent les terres des plus grandes destinations mondiales que l’on peut retrouver sur une carte. Grâce aux pochoirs et aux autocollants généreusement offerts par l’artiste, des personnes ont pu contribuer à la migration des poules. En échange, Jean-Yves ne demande qu’une photo pour admirer et quelques fois rigoler des emplacements où les poules ont fait leur nid. De Marseille à Londres, en passant par Paris, Madrid, Berlin, Rio de Janeiro, Mexico ou Hanoï, les poules se sont installées au gré des voyageurs. Alors, soyez à l’affût et amusez-vous à la chasse aux poules dans le monde entier !

Si vous souhaitez participer ou en savoir plus sur le travail de Jean-Yves Le Fourn, rendez-vous sur son site internet en cliquant sur la photo ci-dessous :