Si pendant des siècles, la chaume, la lauze et le bois avaient la préférence des charpentiers, ces matériaux se font aujourd’hui bien plus rares sur les sommets urbains, nos toitures. Pour leur robustesse et leur étanchéité, mais aussi pour leur esthétique, les couvreurs privilégient désormais les tuiles, ardoises, bardeaux, souvent ponctués de zinc, cuivre et tôle ondulée. Le ciment, le PVC, l’aluminium ou le verre s’ils montent parfois sur les toit, sont généralement réservés à des constructions moins vertigineuses. C’est ainsi toute une palette de matériaux et de couleurs que les artistes des hauteurs prennent grand soin à composer au-dessus de nos têtes.

Plus que la matière, la forme, elle-aussi, à son importance. Toiture terrasse, toit à un appentis, toit à deux versants, toit à deux croupes, toit pavillon ou toit arrondis sont autant savoir-faire qu’il faut maîtriser et une culture architecturale complexe qui se décline selon les régions. L’innovation fait encore son entrée sur la canopée urbaine alors que les toits se dotent de nouveaux bijoux : panneaux solaires, collecteur d’eau pluvial nouvelle génération et toitures végétales.

Monter sur les toits est un privilège rare dans nos grandes cités, et une pratique souvent risquée. La photographie est un bon moyen d’admirer le travail des couvreurs d’antan et d’aujourd’hui qui continue à nous protéger de la pluie. Admirer les camaïeux de couleurs inaccessibles, ils éclairent le ciel quand il est trop gris.

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