Alors que Détroit a été fondée en 1701 par le français Antoine de Lamothe-Cadillac, c’est entre 1900 et 1930, qu’elle entre dans l’histoire avec le développement de l’industrie automobile. Ce qui lui vaut d’ailleurs le doux nom de « the Motor City » ou « Motown ».

Un boom industriel qui aura des conséquences puisque la ville connaîtra un développement considérable, puisque sa population passera de 265 000 à plus de 1,5 million d’habitants ! Il faut dire que Détroit a un atout considérable : sa situation géographique ! Au cœur des voies navigables des Grands Lacs en fait un centre logistique. Ainsi, la ville se développe rapidement à partir de 1830 autour du transport lacustre, des chantiers navals et des industries manufacturières.

Mais son destin s’explique surtout par l’action d’un homme qui marqua son siècle : en 1896, Henry Ford construit sa première fabrique automobile dans un atelier situé sur Mack Avenue. Plus tard, en 1904, il fonde en effet à Détroit la Ford Motor Company, et d’autres pionniers de l’automobile, comme William Crapo Durant, les frères Dodge, Packard, ou encore Walter Chrysler viendront également contribuer au statut de capitale mondiale de l’automobile.

Cependant, l’histoire de Détroit bascule dans les années 50, avec pour premiers signes de déclin économique, la fermeture de l’usine automobile Packard en 1958. C’est alors le commencement d’une période particulière où depuis les années 1970, de nombreux centres commerciaux, bibliothèques, hôtels et banques du centre-ville sont désertés et laissés à l’abandon, laissant un paysage caractéristique assez esthétique et presque « post-apocalyptique ». La ville industrielle attractive et rayonnante se vide et devient le symbole de la fin d’un modèle.

Mais, le phénix finit par renaître de ces cendres dans un contexte inattendu. C’est avec la crise des subprimes de 2008, qui a pourtant particulièrement touché l’industrie automobile américaine, que le tournant commence. En 2013, la ville de Détroit se déclare en faillite. La ville perd des habitants, passant de 1,5 million d’habitants en 1970 à 713 000 habitants en 2010, selon le Bureau du recensement des États-Unis. L’ancienne capitale de l’industrie automobile est devenue la capitale des « shrinking cities », autrement dit, des villes en déclin.

Aujourd’hui, la ville tente de conjurer le sort et se construire un nouveau destin. Ainsi, Détroit montre certains signes de renaissance dans quelques quartiers, notamment dans le centre-ville et le long de la rivière, et les relations avec le milieu des affaires sont rétablies. Néanmoins, la population municipale continue sa chute : Détroit a perdu un quart de ses habitants entre 2000 et 2010. Cependant, depuis 2014, l’espoir est de nouveau permis : la ville commence à « renaître » et son centre-ville attire de nombreuses entreprises, les chantiers se multiplient (tramway, stade…) et de nouveaux habitants s’y installent. Un nouveau mode de vie y a aussi germé avec la création d’une agriculture vivrière riche et sociale. De quoi bâtir un renouveau pour cette ville en pleine renaissance !

Détroit, capitale de l’industrie automobile

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Détroit, capitale des « shrinking cities »

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Détroit, capitale de la résilience

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