Les fenêtres sont elles-si différentes des cases de bande dessinée ? Les immeubles ne peuvent-ils être vus comme des grandes planches ? C’est en tout cas comme ça qu’on lit le projet Les Fenêtres du dessinateur et graphiste originaire d’Arcueil, Clément Charbonnier-Bouet, en cours depuis le début de l’année dernière.
En observant les immeubles voisins, l’artiste s’est imaginé mille histoires autour de ces fenêtres parfois totalement vides, parfois salles de sport improvisées, débarras, micro-jardins ou lieux d’expression à travers drapeaux et autres éléments décoratifs. Alors que ces fenêtres semblent au premier coup d’œil toutes identiques, ses dessins en montrent la richesse. Il a d’ailleurs proposé à toutes et tous de le rejoindre dans son projet pendant le confinement de l’année dernière, en mettant à disposition des fenêtres vides, prêtes à être imprimées et remplies.
En résidence dans le lieu culturel Anis Gras, Clément Charbonnier-Bouet est très attaché à Arcueil, sa ville d’origine. Les briques qu’ils représentent dans chacune de ces cases portent en elles l’identité de la ville et en délimitent les contours. Mais peut-être plus pour longtemps alors que la gentrification de Paris et de sa proche banlieue se consolide chaque année, ce que l’artiste déplore. Le projet permet alors de « participer par anticipation à la mémoire de ces lieux, et de leurs habitants »
Si vous voulez découvrir plus de 200 de ces fenêtres, n’hésitez pas à vous rendre directement sur le profil Instagram du projet, régulièrement mis à jour, en cliquant sur le lien suivant :