Sa série Impermanence immortalise et fige le processus de délabrement des lieux. Des salles de réception, aux piscines, en passant par les halls d’édifices luxueux, la décomposition des murs lépreux porte le souvenir des âmes qui les habitaient. Ses clichés révèlent la beauté abstraite contenue dans les couches de plâtre qui s’effritent en brouillant la lecture des peintures murales. Impermanence fait référence à la nature passagère des constructions de l’homme, inévitablement englouties par les affres du temps et de la nature.
Les couleurs présentes, si riches et si vives, nous invitent facilement à réimaginer toute la vitalité qui existait entre ces murs aujourd’hui défraîchis. Tout comme dans le dessin animé Anastasia (sorti en 1997), on pourrait finalement s’attendre à ce que des âmes investissent de nouveau les lieux pour une valse romantique.
Impermanence comme pour rappeler notre humble passage sur cette terre. Comme une manière de replacer l’humain où il devrait être. Un être vivant en cohésion et coexistence avec l’ensemble des êtres composants notre belle planète.
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