Issu d’une riche famille d’artistes où sa mère, Nanette Lederer Calder, était peintre et son père, Alexander Stirling Calder, était sculpteur, tout comme son grand-père, Alexander “Sandy” Calder aura suivi les pas de sa famille et sera devenu l’un des plus grands artistes sculpteurs connus au monde.
Calder était ingénieur de formation et a obtenu son diplôme en 1919. Cependant, il a rapidement abandonné ce secteur pour perfectionner sa créativité à l’Art Students League of New York. Depuis tout petit l’art l’anime, âgé de seulement 12 ans, il fabriquait déjà des poupées pour sa sœur et des sculptures pour ses parents. Alors à l’école d’art, il va y affiner son sens artistique et va d’abord se focaliser sur la production d’œuvres de style Ashcan aesthetic, un style de peinture représentant des scènes urbaines inspirées de la vie quotidienne dans les grandes métropoles américaines.
Rapidement, l’artiste va se pencher sur la sculpture et surtout les mobiles. Ces structures en équilibre, dont le nom a été donné par l’artiste Marcel Duchamp, ont rompu les conventions habituelles de la sculpture contemporaine. D’abord mis en mouvement par des moteurs, les mobiles ont vite évolué pour réussir à se déplacer seulement sous l’effet de forces naturelles, grâce aux courants d’air ou la brise extérieure. Nombreuses de ces structures ont été exposées dans les plus grandes villes du monde : Paris, Berlin, New York… Dernièrement le Centre Pompidou à Paris a eu l’honneur d’exposer le “Cirque Calder” en 2009.
Parallèlement à l’introduction de ces mobiles, les stabiles ont fait leur apparition. Le nom de ces gigantesques structures tridimensionnelles a été donné par l’artiste Jean Arp. Ces œuvres, par opposition aux mobiles, reposent de manière stable et fixe sur la surface. D’abord créés en maquette miniature, les stabiles étaient ensuite confectionnés à plus grande échelle dans son studio. L’artiste a été chargé, de nombreuses fois, d’en concevoir à la demande des grandes métropoles mondiales comme “The red spider” (1976) et “Spiral” (1958) pour Paris, ou encore “Flamingo” (1974) pour Chicago. L’une des plus grandes de ces structures se trouve à Montréal, intitulée “Homme” et édifiée en 1967, elle mesure plus de vingt mètres de haut.
Ayant vécu de nombreuses années en France, l’artiste avait un profond attachement au pays. C’est pourquoi aujourd’hui on retrouve beaucoup de ses œuvres un peu partout en France : Grenoble, Perpignan, Paris, Nice, La Colle-sur-Loup… Alors nul besoin de partir aux quatres coins du monde pour admirer les stabiles d’Alexander Calder, pourquoi ne pas d’abord visiter ceux proches de chez vous ?