Carnaval de Dunkerque, France

 

Les origines de ce carnaval remontent au début du XVII° siècle, époque où les armateurs offraient aux marins-pêcheurs un repas et une fête avant leur départ pour 6 mois de pêche à la morue en Islande.

Aujourd’hui, le clet’che, le costume traditionnel, compte manteaux de fourrure, chapeaux à fleurs et parapluies bariolés. Beaucoup d’hommes se déguisent en femmes et arborent perruques, bas-résilles, sous vêtements féminins et faux-cils.

Le clou du spectacle est le lancer de harengs par le maire depuis les fenêtres de l’Hôtel de Ville. Une foule compacte se déchire pour attraper au vol les poissons fumés et les dévorer tout cru.

L’ancien maire, Claude Prouvoyeur, était harangué par les carnavaleux qui chantaient en chœur « Prouvoyeur, des kippers (harengs fumés en dunkerquois) !

Pour garder la rime, le slogan s’est transformé en « Delebarre, des homards ! », nom du maire en poste jusqu’au 5 avril 2014. Ainsi, le maire lance en plus des traditionnels harengs un homard en plastique que l’heureux chanceux pourra échanger contre un vrai.

En parallèle de la bande de Dunkerque qui se déchaîne dans les rues, les festivités « off » se déroulent dans les « chapelles ». Les habitants ouvrent les portes de leurs maisons pour que les fêtards puissent se protéger du froid et de la neige. Bière, soupe à l’oignon, harengs, poddingue, potschevleeshe, musique et chants populaires sont de coutume, mais il vous faudra connaitre le mot de passe qui vous ouvrira les portes de ces cavernes carnavalesques !

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Carnaval de Binche, Belgique

La légende fait remonter le Carnaval de Binche au XVI° siècle, lorsque les Espagnols occupaient le pays. Depuis 2003, ce carnaval est reconnu par l’UNESCO comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.

Les figures de proue de ce carnaval sont les « Gilles », symboles de la révolte contre le régime politique français du Directoire voulant interdire le port du masque. La légende populaire parle d’un personnage descendant des Incas apparu en costume dans un cortège lors de fêtes organisées par Marie de Hongrie pour accueillir son frère Charles Quint. Depuis, il est représenté en homme « sauvage » coiffé de plume.

Les autres personnages qui forment les sociétés dites « de fantaisie » sont l’Arlequin, le Paysan et les Pierrots.

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Carnaval de Rio, Brésil

À la fin du XIX° siècle, de petits groupes de danseurs et de joueurs de rue, les cordões, font leur apparition à Rio de Janeiro. Ces ancêtres des écoles de samba modernes sont à l’origine du premier bal du Carnaval de Rio qui s’est tenu en 1840.

À Rio, le carnaval populaire défile dans les rues de la ville bien avant le carnaval officiel. Ces bals pré-carnavalesques, les blocos de rua, prennent la forme de défilés de batucadas (groupes de percussionnistes) accompagnés par un public déguisé. Généralement, un bloco est organisé par les habitants pour défiler dans les rues de leur quartier. Les gens y sont pour la plupart déguisés très simplement et se parent de perruques colorées et de pagnes dorés.

Moins populaire et payant, le défilé des écoles de Samba dans le Sambodrome (sorte de stade) permet d’élire l’école de Samba de l’année. Les chars et les danseuses aux formes galbées défilent dans un tourbillon de confettis et de plumes colorées. Des thèmes tels que l’Amazonie, l’histoire de l’humanité, la vision du futur ou l’ADN leurs servent de fil conducteur.

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Carnaval de Trinidad et Tobago, Caraïbes

 

Ce carnaval a intégré au fil du temps les coutumes et les traditions des esclaves de l’île. Détournant cette tradition coloniale, les esclaves avaient coutume d’imiter et de railler le comportement de leurs maîtres durant les mascarades. La satire de la classe dirigeante a peu à peu laissé place à l’expression de la culture Afro. Les danses, les simulations de combat au bâton, les processions commémoratives à la lumière des torches et les chants d’accompagnement rythmique du travail dans les champs scandaient les festivités.

A l’abolition de l’esclavage en 1838, le carnaval a investi la rue. Désormais, les compétitions de danse et les sections de percussions sont au rendez-vous à chaque coin de la ville, avec, parfois, un petit air de carnaval de Rio.

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Carnaval de Venise, Italie

Depuis le Moyen Âge, l’objectif du carnaval de Venise est d’abolir les contraintes sociales.
Au XIII° siècle, l’apparition des masques permet de garder l’anonymat et de s’élever au même rang que son voisin, que l’on soit riche ou pauvre, offrant ainsi la liberté de transgresser toute règle.

A la Renaissance, cette pratique s’est vue institutionnalisée et codifiée par son ouverture à l’opéra.

Suspendu en 1797 par Napoléon Bonaparte, qui craint que des révolutionnaires et des émeutiers ne se servent des costumes pour semer le trouble, le carnaval ne reprend officiellement qu’en 1980. Cependant, l’engouement populaire effacé par le temps laisse place à l’attraction touristique. Le défilé inaugural des plus beaux costumes, le lâcher des ballons, la parade nautique, l’envol de l’ange… se doublent de manifestations payantes et privées dans les hôtels, palais et restaurants de la ville.

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Carnaval de Québec, Canada

Ce plus grand carnaval hivernal du monde remonterait à 1894. Selon la tradition, les québécois sont poussés à investir l’espace public, parfois dans le plus simple appareil. Bains de neige, sculptures sur glaces, courses de canots sur le fleuve glacé… sont autant de traditions qui animent les festivités.

Parmi celles-ci, le palais de Glace est construit en briques glacée afin de « loger » le roi de la fête, Bonhomme Carnaval. Cet hôtel ouvre ses portes aux visiteurs début janvier jusqu’à sa fonte vers fin Mars.

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Photo de couverture par Quinten de Graaf via Unsplash