Même si en réalité, ce ne sont que les bus départementaux qui devraient être concernés par cette gratuité annoncée. Les trains quant à eux, resteront payants mais le prix des billets devrait être revu à la baisse grâce notamment à l’augmentation des subventions. Par ailleurs, cette mesure ne s’applique pas non plus aux réseaux de transports en commun dans les autres villes que la capitale.
Toutefois, cette promesse annonce l’apparition d’une véritable opportunité pour tous les habitants du pays balte. Ce programme étant le plus important dans le monde à l’heure actuelle, il permettra aux personnes les plus défavorisées de pouvoir se rendre dans différentes villes le plus facilement possible ou de s’ouvrir davantage de portes dans le cadre d’une recherche d’emploi par exemple.
D’autre part, en favorisant l’utilisation des transports en commun, cela permettrait de réduire l’utilisation des véhicules personnels polluants et permettrait par conséquent de limiter la pollution atmosphérique due aux rejets de gaz d’échappement. Dans la même idée, les embouteillages pourront également être évités, ou en tout cas être réduits sur les grands axes du pays et à l’approche des villes.
Si ce programme national semble tout à fait prometteur à l’échelle de l’Estonie, elle ne pourra l’être entièrement que lorsque chaque ville aura également adapté ses stratégies de mobilités publiques, puisqu’elles sont aujourd’hui détachées du programme national. À l’image de la capitale Tallinn avec des transports gratuits ou bien à travers une cohérence globale des politiques de déplacement (gestion unique des opérateurs, des moyens de locomotion…), tous les territoires doivent pouvoir proposer aux habitants, quels qu’ils soient, une offre de mobilité équilibrée.
Et en France, ce genre de proposition pourra-t-elle un jour apparaître ?
(crédit photo de présentation : Vanessa Delevoye, Urbislemag.fr)