À Paris comme dans la plupart des villes, le nombre de coursiers en deux-roues se multiplient, d’autant plus sous l’effet des récents confinements et de l’émergence de nouveaux modèles comme celui des dark stores. Si ce marché est en constante expansion, les conditions de travail des livreurs ne vont malheureusement pas en s’améliorant, et ils sont particulièrement exposés à tous les dangers cumulés de la circulation, de la fatigue et des intempéries.

Pour pallier ce phénomène, et sous l’impulsion de Barbara Gomes, élue communiste du 18e arrondissement, la ville a accordé une subvention de 35 000 euros pour ouvrir un lieu de repos dédié aux coursiers. Au 70 boulevard Barbès, ils pourront donc désormais trouver un espace commun de 125 mètres carrés adjoint de trois bureaux pour l’instant ouvert de 12h à 19h le week-end, mais qui le sera jusqu’à 4 jours en début d’année prochaine.

En plus de pouvoir se reposer, et d’accéder à une certaine sociabilité avec leurs collègues de travail qu’ils ne faisaient que croiser sur les routes, la Maison des Coursiers offre différents services aux travailleurs. En buvant son café et en rechargeant son téléphone, chaque coursier pourra également bénéficier d’une permanence juridique et administrative tenue par des syndicats et des associations.

On comprend donc alors que le projet ne consiste pas à fournir un service aux plateformes de livraison, mais cherche d’une part à aider ceux qui veulent en sortir pour travailler dans des entreprises plus vertueuses, et d’autre part à mettre la pression sur ces grandes plateformes pour qu’elles prennent leurs responsabilités et offrent de meilleures conditions de travail. Une initiative qui est appelée à se multiplier partout en France.

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