À Lyon, un règlement local de publicité vient d’être instauré, et a pour but d’interdire progressivement les panneaux numériques, les bâches publicitaire géantes sur les bâtiments en travaux, ainsi qu’à imposer l’extinction des enseignes lumineuses de minuit à 6h, la réduction du nombre de panneaux publicitaires et la réduction de leur taille (4m2 au maximum), et l’interdiction des enseignes lumineuses en toiture.  Ces mesures sont à la fois en accord avec l’urgence climatique et les attentes des habitants, qui ne supportent plus la publicité visuelle. Bruno Bernard, président EELV de la métropole de Lyon, en parlait ainsi : “Réduire la présence de la publicité, c’est permettre à tous les grands lyonnais de bénéficier d’un cadre de vie apaisé et d’un environnement préservé.”

Une étude de cas sur les réseaux publicitaires à Montpellier et Nîmes a montré par ailleurs que les panneaux publicitaires faisaient désormais partie intégrante du paysage urbain. Depuis quelques années, et sous l’impulsion de l’émergence d’une conscience écologique, les deux communes ont commencé à réguler la quantité de publicité sur leur territoire, à partir de 1992. Désormais, l’affichage quitte peu à peu les centre-villes pour gagner les périphéries, et est souvent perçu comme une perturbation visuelle. L’esthétique est alors plus pensée en accord avec le cadre environnant. En effet, si les affichages sont quantitativement en stagnation, les entreprises misent désormais sur une meilleure qualité, afin de toucher le plus grand nombre, sans agresser visuellement. Une interdiction de la publicité semble encore assez utopique, mais un tournant a bel et bien eu lieu en matière de stratégie de communication et d’acceptation des habitants.

Photo de couverture : ©Valentina Paurevic