Ces dernières semaines dans la région au nord d’Athènes, des dizaines de milliers d’hectares sont partis en fumée sous l’effet d’impressionnants feux de forêts. La capitale grecque est elle même touchée avec des températures dépassant les 44°C, un phénomène amené à se répéter dans la deuxième ville la plus dense d’Europe. Depuis plusieurs années, Eleni Myrivili, élue depuis 2014, a été nommée Chief Heat Officer (« haut responsable de la chaleur ») par le maire, afin de conduire et d’animer la réponse aux phénomènes de fortes chaleurs. Une action déjà reproduite à Miami et qui pourrait inspirer de nombreuses autres municipalités à travers le monde.

Dans le cadre de son mandat, elle cherche désormais à agir à travers trois types de solutions. Tout d’abord, la question du verdissement de cette ville particulièrement minérale se pose. Elle recommande de fortement augmenter le nombre de parcs dans la ville, pour permettre aux habitants les plus vulnérables de se protéger, de retenir de l’eau manquante dans la ville, d’absorber du gaz carbonique, de nettoyer l’air des microparticules tout en favorisant la biodiversité.

La CHO souhaite ensuite, à très court terme, doter les logements des plus précaires de systèmes de climatisation. Bien que ces derniers rejettent de la chaleur vers l’extérieur, il paraît urgent à la ville de protéger les plus vulnérables en grand danger, le temps de conduire le reste des actions sur le moyen et long terme.

Enfin, la dernière stratégie tient à la communication et à la manière de considérer ces vagues de chaleurs. Eleni Myrivili propose alors de leur donner des noms, à l’instar des ouragans, pour leur donner plus de visibilité et faciliter la communication. Des idées qui pourraient être reproduites dans de nombreuses autres villes, peut-être dans le cadre d’un futur réseau des Chief Heat Officers.

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