Nous voulons donc profiter de cette annonce gouvernementale pour mettre en avant différentes initiatives mises en place sur tout le territoire. Qu’elles soit initiées par des collectifs, des associations ou des particuliers, ces démonstrations d’humanité sont de plus en plus nombreuses et dénotent d’une envie collective de soutien aux personnes déracinées. Nous ne ferons pas ici l’annuaire exhaustif des possibles aides à apporter aux migrants. Les dons restent aujourd’hui le principal moyen d’aider ces personnes venues chercher refuge. Cependant, les initiatives que nous vous faisons découvrir ce jour ont pour idée d’accompagner sur un plus ou moins long terme toutes ces personnes venues d’ailleurs. À ce sujet, nous vous avions déjà parlé de ces prisons néerlandaises transformées en logements pour les réfugiés ainsi que la création de potagers en permaculture pour intégrer les réfugiés. C’est à partir de ces deux articles publiés tout récemment que nous continuons notre tour d’horizon des initiatives françaises d’aide aux migrants !
Welcome Map
Mettons les nouvelles technologies au profit d’une aide humanitaire à grande échelle. C’est surement de cette réflexion que sont nées les Welcome Map. Elles se multiplient sur tout le territoire : de Paris à Marseille, en passant par Rennes. Et si les cartes ne nous servaient pas qu’à retrouver notre chemin ou encore trouver le bar le plus branché de la ville mais également à référencer les endroits où l’on peut venir en aide aux migrants. Où trouver des distributions de repas ? Où apprendre le français ? Où trouver des logements ? Ces différentes cartes proposent un annuaire des lieux au sein desquels ont été mises en place des structures d’aide, quelles qu’elles soient.
La Radio des foyers
Se servir de la radio pour donner la possibilité aux migrants de débattre, de discuter, de nous faire partager leur expérience c’est le projet de La Radio des Foyers pensée et initiée par l’association Attention Chantier. Située dans le quartier de Belleville en plein coeur de Paris, cette initiative met en relation les résidents des foyers de travailleurs migrants, les bénévoles de l’association et les riverains du quartier. Les sujets abordés sont vastes. Qu’ils soit culturels, simplement informatifs ou encore philosophiques, ces podcasts apportent du réconfort et un soutien « vocale » à toutes les personnes exilés sur notre territoire. Le site de dons en ligne Goodeed a d’ailleurs emit un appel à la solidarité pour que cette action d’utilité publique puisse continuer de vivre et de faire profiter au plus grand nombre des avantages d’une chaleur humaine.
Interagir
On le sait, une des grandes difficultés rencontrées à l’insertion des migrants est la non-connaissance de la langue. Surtout quand il s’agit du français, car on le sait, la langue de Molière regorge de notions et de règles difficilement compréhensible par les étrangers. L’association étudiante Interagir formée au sein de Sciences Po Reims a trouvé le moyen ludique et efficace d’apprendre la langue aux migrants accueillis et logés au sein du campus. Quoi de mieux que la culture française pour apprendre sa langue ? À travers des cours de théâtre, de cuisine, de dessins, les migrants s’intègrent directement aux autres étudiants du campus et les échanges facilités.
Le Baba
Imaginez un marché-cantine regroupant une variété exceptionnelle de mets venant des quatre coins du monde. C’est le projet fou mené par des passionnés de cuisine ! Quel lien avec les migrants ? Et bien, ce sont eux qui vous préparent les saveurs de leur pays ! Même si le projet n’en est qu’à ses balbutiements, nous tenions à mettre en avant une initiative qui permet aux migrants d’être intégrés au circuit professionnel tout en nous faisant découvrir de nouveaux plats bien sympas ! À la rédaction, on a hâte de gouter « les njera d’Eden ou encore les bandjan burani de Massoud » ! Aidez Le Baba à mettre en place son marché en participant à leur levée de fonds sur KissKissBankBank.
Massoud, chef afghan – © Théo Depoix-Tuikalepa pour CrossWorlds
Eden, cheffe erythréenne et son ami soudanais Rasko – © Clément Payerols