A sidewalk a day keeps the doctor away ? C’est en tout cas ce que démontre la municipalité d’Oklahoma City, célèbre pour sa culture “cow-boy” et son capitole, et également tristement connue pour son taux d’obésité, un des plus élevés aux États-Unis. Oklahoma City est par ailleurs l’une des villes les plus insalubres du pays, encore aujourd’hui.

Cependant, en 2008, le Maire Mick Cornett a lancé un défi de perte de poids à ses habitants. Au-delà de quelques slogans, il s’est engagé à changer un grand nombre d’infrastructures urbaines pour aller dans ce sens : parcs, nouveaux trottoirs, pistes de courses et pistes cyclables… En tout, c’est près de 800 millions de dollars qui ont été dépensés pour que les habitants puissent marcher plus régulièrement et dans de meilleures conditions. 9 ans plus tard, en 2017, les rapports montrent une baisse des décès due aux accidents cardiovasculaires, et une baisse des taux de mortalité, donc une nette amélioration pour les habitants d’Oklahoma City.

Des aménagements urbains pour inciter les habitants à marcher. 

Quynh Nguyen, professeure d’épidémiologie et de biostatistique à l’université du Maryland, explique, par sa dernière étude, réalisée avec une équipe d’interdisciplinaires, que le bâti environnant joue une part importante sur la santé et les comportements. Plus la ville met en place des aménagements urbains qui améliore la mobilité pour les habitants, plus ceux-ci seront amenés à bouger, à marcher.

Tel que l’explique l’article publié sur Bloomberg : “les éléments individuels de l’environnement bâti – des panneaux d’arrêt et des trottoirs aux bâtiments et aux lampadaires – affectent divers résultats pour la santé et comportement.” Cette recherche montre que les aménagements urbains doivent être conçus pour les habitants, afin de changer les mentalités, de faire évoluer nos déplacements vers une utilisation moins fréquente de la voiture, au privilège des modes actifs comme la marche ou le vélo.

Image de couverture Scott Webb / Getty