Sonné, forcément comme tout le monde, ce matin…
L’extrême droite, après les épisodes de 2002 et de 2017, est une nouvelle fois aux portes du pouvoir. Avec cette fois-ci, le sentiment, que cette présence deviendrait banale.
Alors que faire ? Baisser les bras ou regarder l’avenir ?
De notre côté, nous continuerons de croire en nos idéaux, à commencer par la poursuite de notre engagement éditorial, notre média Lumières de la ville. Nous continuerons d’y diffuser de l’information positive sur l’évolution de nos villes, afin de croire encore dans la force des solidarités urbaines, ces petites choses qui nous donnent envie d’espérer, qu’en ville et même ailleurs, il existe un destin commun qui nous lie les uns les autres autour d’une conscience citoyenne pour un droit à l’urbanité.
Certes, il est vrai que ce matin, il est dur de voir que l’altérité s’effondre encore un peu plus dans notre société. Il est tout aussi difficile de voir, qu’après le tout dernier rapport du GIEC, que la nécessité d’opérer un virage majeur en faveur du climat n’a pas été entendue au sein de de cette campagne présidentielle. Mais le temps d’une société est un temps long, comme celui de la ville d’ailleurs. Alors, nous continuerons à faire de l’éducation populaire autour de l’évolution de nos villes, car nous avons la certitude de croire, qu’au travers l’émergence d’une conscience démocratico-urbaine, pour l’amélioration continue du cadre de vie de chacun, se joue aussi l’émergence d’un renouveau pour les solidarités.
En parallèle de la construction de la ville, de nombreux mouvements de solidarité sont nés ces dernières années à l’occasion de projets de revitalisation urbaine, à commencer par les Grands Voisins à Paris, la Friche de la Belle de Mai à Marseille, la Cité Fertile à Pantin et bien d’autres encore…alors que bien souvent les villes paraissaient si impersonnelles, si individualistes.
Aussi, depuis plusieurs années, nous avons opéré un virage au sein de notre agence, pour nous engager concrètement nous aussi, dans ce mouvement de réenchantement de l’urbain. Nous avons mis des mots sur cet engagement : scénariste urbain, programmation participative, co-innovation locale.
Alors, demain, nous continuerons à écouter, à rencontrer et à activer les acteurs locaux en amont de chaque projet urbain. Qu’ils soient commerçants, associatifs, collectifs d’habitants, artisans, entreprises locales, et bien d’autres encore… Nous tenterons encore et toujours de leur redonner une place active dans la fabrique de leur ville, pour tenter de réenchanter notre vision commune de l’urbanité, de la chose publique et de la République.