Une récente vidéo Tik Tok de la Chattanooga Urbanist Society montre un membre de l’association en train de construire un banc avec des planches de bois, à l’écart de la circulation. C’est un banc pour un des 1 200 arrêts de bus de la ville de Chattanooga, car seulement 5% en sont équipés par la société de transport public. Un message a été gravé sur le banc à l’attention des usagers du bus : « La ville aurait dû vous construire un banc. Asseyez-vous si vous êtes d’accord ! ». Une pratique qui reflète “l’urbanisme de guérilla”.
Qu’il s’agisse de créer des pistes cyclables, de planter des potagers dans des terrains vagues ou de peindre des passages pour piétons, les urbanistes guérilleros ne demandent généralement pas l’autorisation des pouvoirs publics. Comme l’indique la société de Chattanooga sur son site web, ses membres « le font eux-même”. Au total, elle a installé plus de 60 bancs à Chattanooga, selon un de ses membres fondateurs. Certains urbanistes guérilleros attribuent leurs actions au fait que les autorités locales ne fournissent pas et n’entretiennent pas les infrastructures en temps voulu.
Les gouvernements qui désapprouvent les projets d’urbanisme de guérilla – qui peuvent être illégaux – les contrent par des actions allant de la suppression des infrastructures construites par les citoyens à l’envoi de la police. Mais les urbanistes guérilleros et les experts du domaine estiment qu’au lieu de riposter, les gouvernements devraient profiter de l’occasion pour découvrir les préoccupations qui se cachent derrière les actions de ces groupes.
Jeffrey Hou, directeur du département d’architecture de la National University of Singapore, a déclaré que les gouvernements et les urbanistes, qui avaient autrefois écarté l’urbanisme de guérilla, comprennent désormais de mieux en mieux le rôle qu’il joue pour combler les lacunes laissées par les institutions.
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