Proposé par l’autorité organisatrice des transports Ile-de-France Mobilités, Véligo Location est un service qui a pour objectif de faire découvrir le vélo électrique et surtout d’inciter les habitants à l’utiliser à la place de la voiture. A terme, l’ambition est d’en faire une habitude qui conduirait les citoyens à se procurer un vélo personnel ou à le louer à une société privée (leasing privé).






Délégué à 4 entreprises (La Poste, Transdev, Velogik, Cyclez) sous le nom de société Fluow, l’exploitation est prévue pour 6 ans à partir de la date de sa mise en service. L’abonnement sera proposé à 40 euros/mois pour une durée de location de 6 mois. L’offre comprend l’entretien et la réparation des vélos et le prix de la location pourra, comme le pass navigo, bénéficier du remboursement à 50% de son prix par l’employeur.



L’un des avantages du service de vélo électrique est sa capacité à toucher un plus large public comme les familles grâce à l’offre cargo. Mais l’assistance électrique qui permet de parcourir des distances à moindre efforts et braver des topographies plus ou moins escarpées pourrait également convaincre des personnes répulsives à l’usage du vélo, comme celles n’ayant pas une condition physique optimale, les “allergiques” à l’activité physique ou encore ceux qui préfèrent débuter leur journée au “sec”. Par ailleurs, cette nouvelle mobilité est une alternative intéressante à la voiture lorsqu’il s’agit de trajets courts allant de 5km à 15km.



Dans un contexte urbain demandant de penser la ville post-pétrole, cette initiative constitue une alternative à mettre en place pour rendre la ville moins dépendante des ressources non renouvelables. Proposer et inciter les habitants à acquérir un vélo électrique à travers la découverte de cette mobilité est une approche intelligente, plus rentable pour les potentiels utilisateurs.



En parallèle, l’aide du gouvernement à l’achat d’un vélo électrique (PLF) a été restreinte en février 2018 dans le cadre du projet de loi de finances. La prime pouvait aller jusqu’à 200 euros, un manque à gagner aujourd’hui pour les potentiels intéressés. D’autant plus que pour inciter davantage l’utilisateur à investir dans un vélo électrique personnel au prix de 1500 euros, voir 2000 euros, tout en sachant que seulement 1,6% des trajets quotidiens dans la région se fait en vélo, ne serait-il pas intéressant de proposer un bonus ou une réduction à l’achat ? Ce système de location temporaire de vélo électrique suffira-t-il à faire basculer les pratiques vers ce mode de mobilité douce ? Est-ce aussi rentable pour tous les ménages d’acheter que de louer ? L’expérience permettra au moins l’offre d’une alternative aux volontaires prêts à changer leurs mobilités.



Pour plus d’informations d’Ile de France Mobilités: communiqué de presse



« VéloCargo »: le retour d’un héro ?



Photo de couverture: Budapest, Hongrie via Unsplash