Pour les restaurateurs de Los Angeles, la pandémie n’a pas seulement été synonyme de mauvaises nouvelles. Ils ont en effet pu profiter de l’abandon massif des places de parkings en centre-ville pour développer des terrasses plus larges dans le cadre de programmes municipaux, prolongés par le Maire jusqu’au 30 juin. Une première intervention qui en a inspiré d’autres, où la place séculaire accordée à la voiture (à l’arrêt) pose question, d’autant plus à l’heure de la raréfaction du foncier dans les villes les plus densément peuplées.
La ville, les promoteurs et même des start-ups se saisissent donc de cette opportunité exceptionnelle pour exploiter ces larges surfaces bétonnées. Parmi les propositions, une des plus évidentes est la transformation de ces places en bornes de recharge pour les véhicules électriques. Dans un autre ordre d’idée, Laura Friedman, membre de l’Assemblée d’État, a proposé de réduire le nombre minimum de places de stationnement pour les logements abordables, alors que des start-ups visent à y développer des dark stores.
A quelques pas de la cité des Anges, Santa Monica s’est déjà saisi du dossier pour aménager un parc pour chiens, un bar extérieur ainsi qu’une dark kitchen, justement. La ville fait également pression pour exploiter une partie de ces espaces laissés afin de produire 150 unités de logements abordables. La combinaison de la pandémie et d’une réglementation volontariste de la part des pouvoirs publics pourrait alors totalement transformer le visage de Los Angeles, pour voir apparaître un centre-ville plus peuplé, plus dense, et plus vivant.
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