Stéphane Bern s’est vu confié une mission, celle d’identifier le patrimoine français en péril dans le but d’agir pour le sauver. Déjà près de 2000 sites ont été ainsi répérés partout en France. Mais comment récolter les fonds nécessaires ? C’est pour répondre à cet enjeu qu’est né l’idée d’un loto de la Française des Jeux, nommé « Mission Patrimoine ». Lancé début septembre, son but est bien sûr de permettre de récolter beaucoup de fonds pour la Fondation du patrimoine. 18 sites prioritaires ont été sélectionnés, un par région, afin qu’ils bénéficient des gains récoltés. Ils recevront ainsi entre 100 000 et un million d’euros chacun !

Parmis les 2 000 dossiers reçus, 270 autres monuments ont été également selectionnés. L’enjeu était d’avoir une selection qui reflète la diversité du patrimoine et ses différentes facettes, en choissant ne pas privilégier une seule époque et proposer une aide à des monuments aux histoires très variées.

Utiliser le loto, c’est aussi un moyen de rendre visible la cause du patrimoine et de cette manière mettre sur le devant la scène les problématiques liées à son financement. L’envie était aussi de faire participer la population de manière ludique au financement de la restauration de certains lieux et de donner « le sentiment aux Français que le patrimoine appartient à chacun d’entre eux » afin de « leur donner envie de se mobiliser » comme le souligne Stephane Bern dans un article de France.info.

Une annonce qui reste cependant mitigée, notamment car un tel mode de financement ne permet en réalité que de récolter 25 % de la mise investie, avec seulement 0,75 euros pour le financement du patrimoine français. Une très petite contribution qui semble dérisoire au regard des enjeux et qui a donc plus pour objectif de donner une couverture médiatique avec une action « innovante ». Alors que les Journées du patrimoine auront lieu ce week-end, on peut donc espérer que cette action n’est qu’un début et qu’elle permettra un renouveau pour la question du patrimoine ! Notamment dans les dispositifs permettant son financement et sa mise en valeur dans nos campagnes et nos villes.

Image de couverture : LP/Jean Nicholas Guillo