Neopolis, le but du jeu est simple : sur une période d’un mois, il s’agit d’acheter et de vendre différents bâtiments, de la boulangerie au monument, pour tenter d’avoir le plus grand patrimoine possible. Les plus ambitieux pourront même acquérir l’Hôtel de Ville et devenir maire !

Véritable Monopoly géant, Neopolis favorise également l’interaction entre les joueurs : collaborer ou encourager la compétition, les stratégies y sont multiples. Par exemple, l’utilisateur peut réaménager et reconstruire l’intérieur de certains sites, pour leur faire gagner de la valeur, ou, à partir d’une carte interactive en 2D, récolter des bonus ou des malus, comme le fameux passage par la case prison.

D’abord lancé à Lyon, Neopolis s’étend aujourd’hui à plusieurs grandes villes françaises : Paris, Marseille, Toulouse, et depuis octobre, Dijon, Caen, Nantes. L’objectif est d’atteindre l’échelle nationale en proposant son concept partout en France. Avec plus de 4 000 utilisateurs pour la première version test à l’été 2019, le jeu semble prometteur.

L’idée de choisir la ville comme terrain de jeu n’est pas nouvelle. Souvent comparé à Pokémon Go, Neopolis fait le pari d’associer expérience urbaine et approche ludique, que l’on soit touriste ou habitant. Redécouvrir le patrimoine, en associant les principes d’un jeu classique avec des expériences spatiales réelles, permet de repenser le rapport à la ville : le joueur peut s’en approprier de nouvelles facettes, et se projeter comme un acteur économique (virtuel) central.

La multiplication de telles initiatives, les services de géolocalisation ou de réalité augmentée, remodèlent les frontières entre jeu vidéo et espace vécu. Ces nouveaux outils ludiques permettent d’imaginer autrement le rôle des usagers dans la ville, et encouragent leurs déplacements, leur découverte, tout en développant de nouvelles interactions. Du virtuel au réel, s’agit-il d’une nouvelle ère du jeu vidéo, dont la ville serait à la fois le décor et l’objet ?

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