Dissocier le foncier du bâti pour proposer des prix plus bas aux acquéreurs, on vous en parlait déjà dans une vidéo il y a quelques mois sur Lumières de la Ville. Comme promis en 2019, la ville de Paris lance donc aujourd’hui ses 23 premiers logements en accession sous bail réel solidaire, à la suite de plusieurs autres villes françaises.
L’idée est simple : l’office de foncier solidaire de la ville de Paris achète et conserve un terrain, sur lequel des logements à prix abordable peuvent être vendus, puisque seuls les murs deviennent propriétés des acheteurs via un bail emphytéotique de 99 ans. Ces derniers doivent alors verser 2,5€ par mètre carré et par mois à la foncière.
Cet outil de la foncière solidaire permis par la loi ALUR de 2014 a été saisi par la ville de Paris particulièrement pour aider des familles de classe moyenne, avec une majorité de T3 et de T4 disponibles dans cette première phase localisée dans la ZAC Saint-Vincent-de-Paul, qui accueillait jusqu’à peu les Grands Voisins. Ce dispositif sera ensuite repris dans la ZAC Bédier-Oudiné (13e), l’îlot Croisset (18e), ZAC Gare des Mines (18e) et la ZAC Python-Duvernois (20e). La ville projette alors de proposer 6.000 logements en bail réel solidaire d’ici la fin de la mandature actuelle en 2026.
Crédits ©Ville de Paris
Un dispositif qui permet non seulement de limiter les effets de l’explosion des prix de l’immobilier dans la capitale française, mais également d’empêcher la spéculation : en effet, le prix de revente est encadré et le ménage sortant ne pourra pas réaliser de plus-value, il récupérera son investissement actualisé de l’inflation.
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