En effet, si en 15 ans, entre 1999 et 2014, la proportion de logements vacants est passée de 6,9% à 7,9%, nous en sommes aujourd’hui à 8,4%. Mais que décrivent ces chiffres ? Où se cachent nos logements inoccupés ?
Il semblerait que les centres urbains des petites et moyennes villes soient à l’origine de cette évolution négative. Dans les agglomérations de moins de 200.000 habitants, la progression du taux de vacance est deux fois plus rapide que dans les agglomérations plus importantes. Pour autant, l’espoir n’a pas complètement déserté ces territoires car ces chiffres ne sont pas le reflet d’un dépeuplement : la population globale croit. Prenons l’exemple de la ville de Thiers, dans le Puy-de-Dôme. En 5 ans, le taux de vacance des logements est passé de 10,2% à 17,2%. Le centre urbain a perdu 10% de ses habitants. Pourtant, la périphérie a connu une croissance de 17%. Montauban, Ajaccio, Vannes, Béziers… Le phénomène est le même. Mais comment expliquer cette fuite généralisée vers les périphéries ?
Celle-ci révèle une distorsion structurelle entre l’offre et la demande de logements qui s’est installée dans nos centres. Plusieurs éléments en sont à l’origine. A partir des années 60, la fuite des classes moyennes et plus aisées vers les périphéries s’est amorcée avec l’arrivée de la voiture. Celle-ci permet d’acheter une maison, neuve, avec jardin.
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