Ce métro aura pour principal objectif de reconnecter les territoires du Grand Paris entre eux et permettra à de nombreux habitants de se rendre d’un point à un autre en Île-de-France, sans pour autant devoir passer par Paris, comme c’est le cas actuellement.
Sur les 68 gares prévues, 14 sont en phase de génie civil et plus de 30 puits de sécurité et de ventilation sont déjà en construction. Ces chantiers sont immenses et modifient radicalement le paysage et la vie quotidienne des quartiers au sein desquels ils sont implantés. Tout autour, la ville se transforme déjà, se densifie, on voit ainsi naître les fameux quartiers de 800 mètres de rayon autour des gares que l’APUR a intitulé « quartiers de gare ».
Néanmoins, la perspective de voir arriver ce nouveau métro est encore bien lointaine. Les chantiers sont parfois longs et difficiles à supporter au quotidien pour les habitants ainsi que pour tous les acteurs qui vivent quotidiennement ces lieux. Les paysages changent, les perspectives d’un moyen de transport émergent et pour autant des vies s’y jouent actuellement. C’est pourquoi la Société du Grand Paris et Lumières de la ville ont souhaité raconter l’histoire de ces travaux, de ces mutations urbaines, mais aussi et surtout l’histoire des personnes qui les vivent au quotidien.
Chaque jour, Lumières de la ville tente de décrypter les grandes tendances qui sont à l’œuvre dans la construction des villes du monde entier. Que ce soit par son activité éditoriale, mais également dans le cadre de son agence de prospective urbaine, l’équipe de LDV Studio Urbain a à cœur de faire vivre une vision inclusive et optimiste pour penser l’humain au travers de l’urbain.
S’agissant de la création des nouveaux quartiers de gares au sein du Grand Paris, c’est tout naturellement que la Société du Grand Paris s’est donc associée à Lumières de la ville. Le but : réaliser des documentaires audio et photographiques qui rendent compte de l’évolution des lieux et des dynamiques humaines qui sont à l’œuvre aujourd’hui et qui continueront d’être transformés avec l’arrivée du futur grand métro. Il s’agissait donc de raconter la réalité d’un chantier et l’histoire de territoires mais aussi de personnalités, au plus près de leur vie quotidienne.
Et pour réaliser cet objectif, pour saisir l’identité d’un quartier en mouvement, le son nous a paru essentiel. Jouant un rôle de balise spatiale mais aussi temporelle, le son est bien souvent marqueur de l’identité d’une ville. C’est donc portés par l’ambiance sonore de Créteil l’Échat que nous avons été à la rencontre des riverains, recueillir leurs paroles, ressentir les brouhahas, autant que les murmures de la galerie marchande, entendu les échos du chantier de la future gare et tenté de percevoir les voix lointaines qui s’en échappent.
Ce premier documentaire nous plonge donc dans un quartier en mutation, celui de Créteil l’Échat. Au travers de nombreuses rencontres (habitants, acteurs culturels, commerçants, entreprises de travaux…) et finalement de quatre personnalités fortes, Manon, étudiante, Jérôme, chef de chantier du site de Créteil l’Échat, Murielle, pharmacienne de la galerie marchande de l’Échat, Théodore, président de l’association Banlieues Sans Frontières en Actions, c’est l’histoire de l’évolution du quartier qui nous est contée.
Ces personnes sont toutes fortement reliées aux lieux qu’elles fréquentent. C’est donc au cœur de ces mêmes lieux, aux travers des hommes et des femmes qui les vivent, que l’ambiance d’un quartier en mutation s’écoute par la bande sonore réalisée par Elie Petit et se dévoile au travers du travail photographique et de l’œil de Cyrus Cornut. C’est quoi ce chantier ? Direction Créteil l’Échat !