Les confinements successifs, durant la crise sanitaire, ont indubitablement bouleversé nos habitudes de consommation. Parmi ces changements, on observe un regain d’intérêt pour les commerces ambulants, surtout dans les espaces ruraux isolés. Ce sont désormais les magasins qui viennent aux clients. Et l’offre de services nomades ne cesse de se diversifier ; il existe aujourd’hui des camionnettes de coiffure, de livres, de bien-être ou encore de décoration. Cette pratique durera-t-elle plus longtemps que celle du Click & Collect ? Pour le moment, l’engouement manifesté pour cette forme de commerce semble plaider en sa faveur. Focus sur l’incroyable capacité des commerces ambulants à transformer les habitudes et quotidiens des ruraux.
Il existe même des commerces ambulants à vélo comme ce “triporteur” du restaurant Chez Francis à Brive la Gaillarde ©Wikimedia Commons
Pallier le manque de commerces de proximité
Le recul du nombre de commerces de proximité dans les espaces ruraux, marqué depuis les années 1990, est une réalité statistique. En 2021, d’après les données de l’Insee, plus de 21 000 communes ne disposent d’aucun commerce, soit 62 % contre 25 % en 1980. Le déclin commercial observé dans ces communes essentiellement rurales, déjà confrontées à des fragilités structurelles (vieillissement de la population, décroissance démographique, etc.), accentue indéniablement leur manque d’attractivité. Il constitue aussi un revers pour la qualité de vie et le sentiment de convivialité dans ces communes.
Le développement des supermarchés est en grande partie responsable de la fermeture des épiceries, suivie progressivement par les boulangeries et les boucheries. En réalité, les zones d’activités commerciales sont devenues, depuis quelques décennies déjà, les nouvelles sources d’approvisionnement local, bien que souvent, un déplacement en voiture soit nécessaire pour s’y rendre… LIRE LA SUITE !
Crédits photo de couverture ©Carmen Eisbär sur Flickr