Dépassées par ces phénomènes, les autorités n’ont pas d’autres choix que de laisser les vélos abandonnés dans ces espaces vides autour de la ville, créant ainsi des cimetières de carcasses d’une ampleur vertigineuse. Et en ce qui concerne la responsabilité des entreprises de vélos en libre-service, elles s’en déchargent bien vite en ne réclamant pas leurs bicyclettes, craignant au cas où elles le feraient, des poursuites ou une amende ! Autre conséquence malheureuse, les habitants partagent sur les réseaux sociaux des photos de vélos abandonnés dans les rivières ou même en haut des arbres.

Deux principales raisons à ces débordements : d’une part les nombreuses start-up de vélos en libre-service se livrent une compétition pour attirer la clientèle cycliste de la ville en inondant les rues de leurs vélos colorés ; d’autre part le prix forfaitaire n’encourage pas les usagers à prendre soin de ces vélos. Ce retour d’expérience a permis à la Mairie de Paris d’anticiper ce type de débordement. Elle avait donc reçu les nouveaux acteurs du vélo libre-service afin d’encadrer les pratiques. D’ailleurs, pour éviter ces situations, Gobeebike et Ofo avaient annoncé ne pas vouloir installer trop de vélos sur l’espace public.

Pourtant, Gobee.bike c’est déjà fini ! La société de vélos en libre-service met fin à son expérience à Paris et en France. L’expérience courte s’explique par la vague de vandalisme qu’a subi la flotte déployée. En l’espace de quelques mois, la quasi-totalité de leurs bicyclettes ont été endommagées, détournées voire privatisées, de trop lourdes pertes pour la jeune entreprise basée à Hong-Kong. Un malheureux constat qui était à prévoir au regard des vandalismes fréquents déjà constatés pour les Vélib’ parisiens, pourtant mieux sécurisés par leurs attaches aux bornes.

Au regard de l’expérience chinoise et parisienne, il semble évident que même si les bonnes volontés municipales existent pour réintroduire l’usage du vélo en ville, l’apparition du free-floating et ses conséquences bien néfastes prouvent que les villes ne sont pas prêtes. Dès lors, quelles solutions elles mettent en place aujourd’hui afin de rattraper leur retard ? Quelles actions prennent vie pour prévenir l’occupation excessive des vélos sur l’espace urbain ou éviter le vandalisme et le débordement de vélos endommagés ?

Paris planche sur l’encadrement de l’occupation de l’espace public par les vélos en “free floating” :

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