Vers des surfaces augmentées

Bien que, par de nombreux aspects, le “monde d’après” promis il y a trois ans lors de la pandémie mondiale semble être resté au stade l’incantation, il serait malhonnête de dire que rien n’a évolué. C’est notamment le cas dans le domaine du logement pour lequel le confinement de 2020 a provoqué un véritable électrochoc : au-delà du crucial nombre de logements à produire chaque année, c’est la qualité de l’habiter qui a pris une nouvelle dimension centrale.

Les sorties coup sur coup en 2021 de l’étude “Nos logements, des lieux à ménager”, de la publication annuelle de Qualitel et du rapport Girometti-Leclercq ont objectivé la baisse de qualité des logements ces dernières années : moins spacieux, moins lumineux, moins aéré et moins haut de plafond. Ces différents rapports ont ainsi permis d’accélérer les changements de pratiques qui étaient déjà à l’œuvre chez certains architectes, promoteurs et aménageurs, particulièrement ceux ayant co-construit et signé des chartes allant dans ce sens.

Le gouvernement s’est ainsi nourri de ces travaux pour proposer une actualisation du dispositif loi Pinel, qui octroie des avantages fiscaux aux investisseurs locatifs qui respectent certains critères. En plus d’un certain niveau de performance énergétique, le niveau Pinel+ reprend à son compte des propositions du rapport Girometti-Leclercq : un niveau minimal de surface habitable (28 m² pour un T1, 45 m² pour un T2, etc.), l’existence d’espaces extérieurs privatifs et une bi-orientation pour les logements T3 et supérieurs.

Plus ambitieux encore, l’Institut Des Hautes Études pour L’Action dans le Logement (IDHEAL) a construit différents outils de mesures pour évaluer la qualité d’un logement : la surface d’usage, c’est-à-dire la surface habitable à laquelle on soustrait les espaces dédiés à la seule circulation, le périmètre meublable, ou encore le linéaire de surface vitrée. Autant de façons d’aborder le logement par les usages. Un type d’approche qui est également au cœur des initiatives en faveur de logements modulables, que ce soit dans le travail des architectes Sophie Delhay ou Pascal Gontier, ou bien encore d’entreprises comme Habx.

Le plafond va nous tomber sur la tête

Alors que ces différents architectes, promoteurs, habitants et spécialistes de tout bord appellent de leurs vœux à l’instauration de ces nouveaux critères, d’autres empruntent le chemin diamétralement opposé en proposant une qualité à la baisse. C’est ce que nous apprenait notamment un article de AEF Info, largement partagé et décrié, notamment par la voix de Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre.

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