Premier président du Conseil National du Numérique, il avait pour responsabilité d’éclairer les pouvoirs publics sur les enjeux de l’économie numérique. A travers cette mission, l’enjeu était notamment d’améliorer le dialogue entre le gouvernement et le secteur de l’Internet. Sous sa présidence, le CNN s’est engagé sur la voie de « l’e-éducation », du financement du monde de l’innovation en France.
Quelles seront les innovations qui marqueront la construction des villes de demain ?
Les villes vont mettre les voitures dehors. Cela parait un peu péremptoire mais l’électrification, doublée du carsharing, carpooling et les véhicules autonomes vont totalement changer le rapport de la ville à la mobilité. Cela va avoir un impact important en terme d’urbanisme. En ce qui concerne le bâti, on va voir émerger une offre mixte de logement et de lieux de travail / lieux de vie. En général, ce sont l’ensemble des flux (énergie, transport, consommation…) qui vont profondément évoluer à moyen terme.
Comment, face au développement de la technologie, pouvons-nous faire en sorte de conserver des villes humaines ?
Je reviens d’une conférence sur les smart cities. Celles-ci peuvent être technologiques (énergie, sécurité, communication, santé…) ou organisées autour de l’engagement et de la participation. Il est clair que les premières ne sont pas très attirantes alors que les secondes semblent beaucoup plus convaincantes. La clé est l’engagement. Comment faire comprendre aux citoyens que c’est leur ville, leurs idées, leurs décisions, leur environnement, leur budget ? Ce n’est pas facile mais des expérimentations de par le monde ouvrent des perspectives intéressantes.
Sur quoi les acteurs de la construction de la ville doivent-ils mettre l’accent pour créer les villes de demain ?
L’engagement, la co-création ; c’est une dynamique beaucoup plus puissante que l’on veut généralement le croire !