La notion de temps dans la ville, qu’il s’agisse de sa gestion ou de son influence sur les urbains et sur l’urbanisme, est un sujet qui intéresse de plus en plus de professionnels de la fabrique urbaine. Ville malléable, ville chronotopique, ville réversible, ville du quart d’heure sont autant de concepts qui abordent cette problématique et de nombreux experts étudient quotidiennement les divers enjeux liés à ce sujet. Des professionnels comme Carlos Moreno ou Luc Gwiazdzinski ont par exemple concentré une grande partie de leurs travaux et études sur cette notion qui concerne conjointement l’hyper proximité, l’intensité des villes ou encore l’étalement urbain.

Sans nécessairement être de véritables spécialistes de la notion de temps dans la ville, les habitants des villes peuvent également constater les dynamiques générées par les rythmes urbains. Les temporalités de la ville sont en effet clairement visibles : l’utilisation d’un espace urbain évolue selon les heures, les jours de la semaine ou même les saisons. Ces divers rythmes sont en fait façonnés par celles et ceux qui habitent les villes, par leurs déplacements, leurs activités, leurs usages, ce qui en fait un phénomène facilement appréhendable. Chacun s’attend à voir du monde dans les transports au moment des heures de pointe ou dans les restaurants aux heures du déjeuner. Bien que des variables telles que la densité urbaine ou l’animation culturelle d’un territoire influent sur la richesse des rythmes urbains, c’est principalement la mobilité qui caractérise ces dynamiques et qui les fait évoluer.

La mobilité et les temporalités urbaines

La notion de mobilité englobe des enjeux liés aux déplacements des urbains et aux transports, mais aussi aux activités, aux localisations, aux proximités.

Pour lire la suite de l’article, c’est par ici !