Quelques kilomètres à l’est de Pékin, le district de Songzhuang fait le bonheur d’artistes chinois qui s’y réunissent depuis les années 90. Évidemment moins touristique que le centre de la capitale chinoise, Songzhuang attire tout de même des visiteurs qui viennent profiter de ce dynamisme artistique mais aussi des cafés et autres restaurants du district.
Depuis quelque temps, on peut également y découvrir un nouveau parc communautaire conçu par l’agence Crossboundaries, qui a cherché à mettre en avant cette dimension artistique. Celui-ci se situe juste à côté d’un parking, duquel il est séparé par un mur sinueux de briques grises, qui créent également quatre « salles » à l’intérieur de ce petit parc. Toutes ces salles extérieures sont reliées par une bande jaune très visible, qui boucle autour du parc et invite à traverser des espaces de plus en plus végétalisés et désorganisés en quelques secondes de marche.
La première pièce est un espace semi-circulaire créé par des murs angulaires de brique grise, au centre desquels un grand miroir destiné aux pratiquants du taï-chi du matin et aux danseurs de la soirée. Le deuxième espace a été pensé pour favoriser des interactions apaisées, avec des tables utilisables pour jouer aux échecs et des bancs pour se reposer et discuter à l’ombre des arbres.
La « salle » suivante du nouveau parc de Songzhuang s’adresse avant tout aux enfants, avec le jaune vif de la bande qui prend bien plus d’importance sur les murs, et ouvrent même parfois des trous avec lesquels les enfants s’amusent et grâce auxquels les parents peuvent les voir.
Enfin la quatrième et dernière salle, située au milieu de l’espace le plus verdoyant, constitue un gymnase à l’air libre où tous les membres de la communauté locale peuvent se retrouver. Un bel exemple d’espace public inclusif qui s’inscrit parfaitement dans le paysage et l’héritage local.