« C’est pour manger ou boire un verre ? ». Une phrase que nous n’avons pas entendu depuis quelques mois. En effet, que ce soit pour manger en famille, boire un verre entre amis ou simplement prendre un café et regarder la foule défiler dans les rues, les terrasses ont quelque peu perdu de leur vitalité et attendent patiemment notre retour.
Pour rappel, c’est à la Belle époque que cette habitude française prend source :
« La terrasse de café s’ouvre progressivement pour devenir un lieu à la mode, là où boire tranquillement son carburant du matin, un journal à la main. C’est à la fin du XIXème siècle, en pleine Belle Époque, que cette identité culturelle parisienne prend de l’ampleur. Période de progrès technique, de développement culturel et intellectuel, on prend l’habitude de s’installer en terrasse pour observer le monde en plein basculement. Aussi, on s’y montre, autant que l’on observe les passants.
Les cafés sont alors des lieux qui attirent les intellectuels, artistes et penseurs. Ce qui se confirmera après la Première Guerre Mondiale, durant les années folles, avec l’apogée des grands cafés parisiens de Montparnasse et des Champs-Elysées, qui deviennent alors des institutions reconnues. Avec cette attractivité, le café déborde sur l’espace public, devenant son prolongement, nouant des liens étroits entre la rue et l’intérieur, jouant ainsi avec les frontières entre l’espace public et privé. »
Tous en terrasses, Lumières de la ville pour Demain la ville, Septembre 2019
Après avoir interdit la cigarette en 2014 provoquant pour elles un regain d’intérêt, c’est l’urgence climatique qui s’invite aujourd’hui sur nos terrasses et crée le débat : chauffées ? non chauffées ?
Et en attendant le retour définitif des terrasses dans notre vie quotidienne, découvrez Tous en Terrasses ?, l’article que nous avions rédigé pour le blog de prospective urbaine de Bouygues Immobilier : Demain La ville.