Avec l’étalement urbain qui progresse de plus en plus rapidement sur les espaces ruraux, les abeilles ont du mal à trouver des refuges en ville, là où l’artificialisation est évidemment devenue trop forte. Envisager les villes comme de possibles sites de conservation en créant de meilleurs habitats pour les abeilles sauvages et autres pollinisateurs semble plus urgent que jamais.
Face à cette récente disparition massive, la protection des abeilles sauvages est désormais une problématique de taille qui préoccupe certaines villes. Leicester, par exemple, avait déjà tenté une action de préservation avec l’installation de nombreux abribus végétalisés. Utrecht, ville écolo des Pays-Bas, a également eu l’ingéniosité de fleurir les toits de ses abribus en 2019.
C’est maintenant Brighton, une autre ville d’Angleterre, qui a décidé de se lancer dans des micro-transformations de l’espace urbain. Leur implication appuyée ces dernières années peut s’expliquer par l’importance des abeilles solitaires en Grande-Bretagne : près de 250 des quelques 270 espèces d’abeilles jouent un rôle crucial dans l’écosystème naturel du pays.
Leur nouvelle ambition est d’intégrer dans les futures constructions urbaines des briques en leur créant de petites ouvertures afin que les abeilles puissent s’y réfugier. Ces briques transformées, créées par Green&Blue en 2014, devront être présentes sur la façade des bâtiments dont la hauteur sera supérieure à 5 mètres.
Après une première étude conduite par l’Université britannique d’Exeter, une surveillance de 5 à 10 ans pourrait conduire à l’adoption massive de ce procédé dans la construction britannique et éventuellement dans d’autres pays. Même si ce n’est qu’un changement à petite échelle, ce type d’actions contribue à rendre nos villes plus inclusives pour tous les êtres vivants, humains comme non humains !
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