Ce dimanche, la Nouvelle-Calédonie organise un troisième référendum sur son indépendance dans le cadre de l’accord de Nouméa signé en 1998 entre l’Etat, et les principaux partis néo-calédoniens indépendantistes (le FLNKS) et anti-indépendantiste (le RPCR). Si les suites données à ce vote sont assez floues, puisque le scrutin est boycotté par les indépendantistes, c’est l’occasion de faire un rapide tour d’horizon des différents statuts accordés à la France d’Outre-mer.

La Nouvelle-Calédonie dispose justement d’un régime particulier : si les décisions régaliennes (immigration, monnaie, défense, et police principalement) restent du ressort de l’État français à travers un haut-commissaire, l’archipel est doté d’un Congrès élu, d’un Sénat compétent sur les questions touchant à la coutume et aux statuts des Kanaks, ainsi que d’un gouvernement exécutif.

La Polynésie française est également assez autonome vis-à-vis du pouvoir central parisien, puisqu’elle dispose elle aussi d’un gouvernement exécutif et d’une Assemblée législative élue au suffrage universel direct. Elle constitue une collectivité d’Outre-mer, de la même manière que Wallis-et-Futuna, Saint-Barthélémy ou encore Saint-Martin. Seule exception dans la région pacifique pour Mata Utu, ou le représentant sur place de l’État assure l’exécutif.

Mayotte, la Martinique et la Guyane sont, quant à elles, des collectivités territoriales uniques, disposant des compétences des Conseils départemental et régional en même temps. C’est le même statut qui a été accordé plusieurs années plus tard à la Corse.

Enfin, la dernière configuration possible est celle adoptée par la Réunion et la Guadeloupe, où l’organisation d’un département et d’une région séparée a été conservée, ce qui mène à la présence de deux Assemblées aux couleurs politiques différentes, mais aux compétences distinctes.

Ces différences statutaires sont bien évidemment toutes issues de contextes historiques et politiques très différents, et peuvent à tout moment changer, peut-être vers des formes plus autonomistes. Le référendum de dimanche prochain devrait alimenter ces débats centraux autour des rapports entre métropole et Outre-mer.

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