La Fondation Abbé Pierre, en collaboration avec l’association Emmaüs Solidarité, a lancé une action d’alerte auprès des citoyens sur l’indignité des équipements urbains dont l’objectif unique est d’éloigner les sans-abris. Dans les grandes villes, une vague massive d’affichage de sensibilisation a été menée. En parallèle, un hastag, #SoyonsHumains a été créé pour que l’action s’inscrive dans le temps et puisse prendre l’ampleur que la cause mérite. L’ensemble des clichés sera géolocalisé et répertorié sur le site prévu à cet effet : www.soyonshumains.fr

Une action globale qui rappelle à la fois que l’espace public est public. Il nous appartient à tous. Aussi, le mouvement tient à rappeler aux autorités comme à l’ensemble des citoyens que la pauvreté n’est pas un crime, mais une situation qui bonne partie de la population. Aujourd’hui, en France, 8,6 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 964 euros par mois.

Mais alors comment repérer ces équipements excluants ? A quoi ressemble une ville qui rejette un partie de sa population ? L’exclusion passe par l’aménagement et le mobilier urbain. Cela peut passer par des bancs rendus inconfortables pour éviter l’installation de chacun, par des “picots” installés sur les devantures de magasins, à des rochers ou grilles pour bloquer l’accès… L’installation la plus effrayante pour le moment ? L’installation récente d’une douche automatique pour tout passant s’y aventurant sans autorisation, découverte dans le 2e arrondissement parisien.

Cette campagne nous rappelle également à quel point l’espace public aussi accueillant puisse-t-il être peut devenir hostile et générateur de conflits et d’opposition entre les individus si nous ne restons pas vigilents. Alors #SoyonsHumains !!