La nouvelle édition du Voyage à Nantes a été lancée le 30 juin 2018. Chaque année, une ligne verte nous invite à suivre un cheminement dans la cité des ducs pour découvrir de nombreuses œuvres, sur les places ou dans des recoins cachés, passant dans des cours ou des passages (comme le fabuleux passage Pommeraye, une réalisation architecturale remarquable !).



Ce parcours dans la ville nous dévoile à la fois le patrimoine bâti existant et des œuvres d’art moderne. L’occasion aussi de parcourir les nombreux musées de la ville dans lesquels différentes expositions ont été installées pour le Voyage à Nantes. Le théâtre Graslin se prête lui aussi au jeu, avec Inside, une sculpture en cristal luminescente qui surplombe le parterre.



Nantes est aussi réputée pour son île sur laquelle de nombreux projets urbains innovants se développent. Des œuvres peuvent être admirées le long des quais sans oublier les désormais incontournables Machines de l’île et ses structures robotiques animales géantes dont le style s’inspire des imaginaires de Jules Verne (né à Nantes). De plus, le festival propose de nombreux espaces de récréation comme ces tables de ping pong aux formes improbables qui ont pris place à côté de l’imposant Palais de justice pensé par Jean Nouvel. Ce voyage est aussi connu pour ses rendez-vous annuels appréciés des nantais comme l’ouverture de la cantine du Voyage à Nantes chaque année pour une période temporaire. Des espaces qui sont destinés aux petits et aux grands avec des œuvres qui peuvent devenir des terrains de jeu pour les enfants comme c’est le cas de « la colline » nichée dans un coin de la structure métallique de la cantine. Une œuvre colorée du collectif de graphistes « Appelle moi papa » qui offre un terrain de jeu aux allures fantastiques.



Philippe Ramette, artiste sculpteur à l’origine de nombreuses œuvres crées pour le festival, fait l’éloge de différents comportements. Il rend hommage à la transgression avec la statue d’une petite fille qui semble s’échapper de son support dans le cours Cambronne. Comme si cette dernière voulait elle aussi arpenter la ville ! Mais l’œuvre phare de cette année c’est l’éloge du pas de côté à retrouver dans notre vidéo.



Un événement qui est également l’occasion de penser de nouvelles formes urbaines. Par exemple, lors de la dernière édition, un petit logement en suspension, Micr’home de Myrtille Drouet, avait été aménagé entre deux bâtiments à l’entrée d’une ruelle. La structure qui propose une réflexion originale sur l’occupation des vides dans la ville est restée pour être louable en dehors du festival. Des événements qui sont donc l’occasion d’expérimentations urbaines qui peuvent parfois devenir pérennes.