De plus en plus de villes et de métropoles, se saisissent de l’enjeu de la pollution lumineuse depuis quelques années. Le résultat de nombreuses alertes lancées par des écologues, des médecins, des citoyens et même des astronomes inquiets de ne plus avoir accès aux étoiles. Pour réduire les effets néfastes de cet éclairage, la métropole de Montpellier peut compter sur tout un ensemble d’acteurs à l’instar Philippe Clavel et Stéphane Jaulin, comme nous le rapporte France Inter.

Les deux hommes pointent notamment du doigt le rôle des LED, qui se sont multipliées dans nos villes. Si ces diodes ont l’avantage d’être peu chères pour les municipalités, elles gênent en revanche des milliers d’insectes, d’animaux et de plantes dont les cycles se trouvent chamboulés. Ce qui entraîne un effet boule de neige sur la biodiversité, puisque les papillons pollinisateurs ne peuvent, par exemple, plus jouer leur rôle.

Face à ce constat, des études ont été lancées à Montpellier pour déterminer avec précision les espèces présentes sur le territoire et le niveau d’impact que l’éclairage nocturne peut avoir sur elles. Ce travail implique notamment de réaliser en parallèle une cartographique de la trame verte et de la trame noire, c’est-à-dire justement de la végétation et de la pollution lumineuse.

Une deuxième phase impliquera les habitants en les sondant sur leurs besoins en lumières. L’enjeu du sentiment d’insécurité, par essence en partie subjectif, doit par exemple être pris en compte, en parallèle de considérations plus mesurables. Quoi qu’il en soit, Montpellier s’éteindra dès ce mois-ci, de 23h à 5h sur les grands axes routiers. La première étape d’une reconquête de la nuit.

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